mardi 24 mars 2015

Marie Galante... Belle-île-en Mer...

Glloq est de retour en France d’outremer à Marie-Galante depuis Portsmouth à la Dominique. Ici, c’est la Guadeloupe… mais pas tout à fait quand même ! C’est une île qui est rattachée à l’île, quoi !

Marie-Galante est l’île à sucre par excellence. On y produit de la cane à sucre sur presque toute sa surface et on en fait du rhum dans ses 3 distilleries (dont le fameux Père Labat qu’on produit ici).
  
Des dangers nous guettent à Marie-Galante

Le point commun de ces trois rhums de Marie-Galante : 59° d’alcool ! ‘Faut quand même admettre : c'est plutôt une boisson d'homme’ comme on dit dans les Tontons Flingueurs… même si elle est aussi appréciée par les femmes.

Arrivée dans l’après-midi sous des grains très humides et un vent très faible (pour les derniers 5 milles), on mouille Glloq dans la baie de Saint Louis et on réserve une voiture pour la journée. Vu ce qu'il pleuvait sous les grains, le scooter nous semblait osé (en plus c’est seulement 5 euros de moins qu’une micro voiture avec quelques bosses).
Le lendemain départ aux aurores vers une première distillerie avant l’arrivée du premier ferry de La Guadeloupe.
On commence tôt ! Mais en métropole, la journée est déjà bien avancée. Alors, on profite d’être en France et de pouvoir téléphoner à un prix acceptable pour passer quelques coups de fils. On doit en particulier trouver une nouvelle nounou à nos plantes et notre poisson. L’actuelle repart au soleil ;-)


L’office du Tourisme de Saint Louis nous avait indiqué les principaux points à voir. L’île est petite et en quelques kilomètres, on peut la traverser en peu de temps (un bon quart d’heure). On se retrouve donc à butiner ça et là en passant par les chemins de campagne. La saison de la récolte de la canne a commencé et il y en a des monceaux partout.

De la cane partout et quelques bœufs pour la porter au moulin

Les nombreux moulins à vent ne servent plus car la cane est maintenant pressée directement à la distillerie.

Les bœufs ont aussi été remplacés

Les deux distilleries que l’on va voir (sur les trois) sont en fonctionnement. On aura pas vu la distillerie Poisson qui fait le Père Labat mais bon… à chaque distillerie sa dégustation… alors ’faut pas exagérer’ !


Si on parle un peu de technique de fabrication du rhum pour les amateurs (amateurs de technique pas amateur de rhum !) : Pour faire du rhum, on fait fermenter du jus de canne à sucre tout juste pressé avec des levures ajoutées. Après 30 heures (seulement ! contre des semaines pour la bière ou le whisky), on fait couler le jus alcoolisé dans une colonne de distillation alimentée en vapeur et on obtient, en flux continu, du rhum à 70 degrés. Ca a l’air simple et, à voir la rusticité des distilleries, ça doit l’être ! Certaines font des originalités : Par exemple, Bielle a deux alambics pour obtenir des rhums distillés par alambics.
On fait ensuite vieillir le rhum dans des fûts en chêne pour la finition. Selon la durée, on obtient du rhum paille (3 ans), vieux (6 ans) ou très vieux.
Certaines rhumeries se lancent dans des finitions plus originales. Par exemple, Bielle dans des fûts de ‘grands vins français’ ou l’Habitation Saint Etienne en Martinique dans des fûts de Cherry ou de Sauternes. Jacques a gouté un rhum de Bielle fini en fût de vin mais n’est pas très convaincu.

Du jus fermenté au rhum, il n’y a qu’une colonne de distillation !


Lors de notre visite de Marie Galante, on passe à l’habitation Murat, qui porte encore les vestiges des fastes des plantations à l’époque des riches planteurs de cannes.


On imagine les robes à crinoline… et les esclaves

Un bon resto (merci l’internet et TripAdvisor) le midi, un petit coup de plage, encore du téléphone, un tour vers le nord de l’ile et c’est déjà le soir !
La journée était super ! On a eu l’impression de flâner sur l’ile ! Les gens sont courtois, pas trop de circulation, pas d’attente sur les lieux de visite (et pas de ticket à prendre en général). On rend la voiture avec ce sentiment de liberté bien sympathique qu’a le randonneur à pied dans la montagne. Et en plus, il n’aura pas plu de la journée !

Le lendemain, on part vers les Saintes. Nous v’la à naviguer vent arrière. On aurait presque oublié comment qu’on fait !
De l’apparence sauvage de Marie Galante, on passe au modèle structuré de l’ile principale des Saintes, Terre de Haut. Ici, le touriste est guidé : Obligés de prendre une bouée de corps-mort (si on veut pouvoir atteindre la ville en moins d’une heure à pied), tout est soigneusement fléché, l’accueil des charters venus de la Guadeloupe est très organisé et les voitures de golf ou scooters de location pullulent sur les chemins. Tout est bien propret et on a même un peu l’impression de parcourir le village de la série ‘le Prisonnier’ s’il avait été intégré à un parc Disney. Bon… on dit du mal… mais les commerces alternent entre restaurant et boutique de fringues et maillots de bains. On a tout de même trouvé une épicerie et même pu acheter du parmesan ! Quel luxe !

Fait pas beau… mais 5 minutes plus tard, on prenait une douche genre ‘Tahiti douche’

On grimpera le matin jusqu’au fort Napoléon pour une petite visite sympa et une belle vue sur l’archipel. Il fait face au fort Joséphine de l’îlot Cabri. Du vrai romantisme militaire !

Le mouillage bien ordonné des Saintes depuis le fort Napoléon !

Le mouillage est rouleur (Glloq se balance) et on est assez content de partir vers la Guadeloupe.
On fait le grand tour des Saintes en partant et on passe devant les mouillages sympas et bien abrités qu’on avait aussi repérés mais qui ne donnent pas accès facilement à la seule ville des Saintes.

Le gréement nous plait, on va peut être l’adapté pour Glloq

La nav est tranquille. Les alizée sont plutôt faibles en ce moment et on profite du vent thermique (créé par le relief du volcan) pour remonter la Guadeloupe. Et oui ! On aura navigué par vent d’ouest dans les alizée du sud-est ! Va comprendre ;-)

On s’abrite du soleil avec nos différents tauds de fortune amarrés avec autant d’ingéniosité que le permet nos changements de configuration de voiles ! Et vu le prix qu’ils vendent les ‘vrais’, ce sera pour un autre périple !

La version totale à base de bâche renforcée de sangles
La version ‘côté’ à base de plaid pour le soleil bas
La version ‘dessus’ pour le soleil haut

On fait toute la route à la voile (seulement 15 milles), ce qui était inespéré ! On mouille dans l’Anse La Barque. Joli mais étroite ! Pour l’anecdote, on se fait griller la dernière place pour mouiller au fond de la baie par un catamaran qui se précipite, moteur à fond, en voyant qu’on affale pour rentrer dans la baie. Mais on est zen et on mouillera à l’entrée de la baie, plus à l’extérieur ! Plutôt que s’entasser et risquer de voir les bateaux se frotter pendant la nuit, autant mouiller plus loin et avoir le sommeil tranquille.


Route vers Deshaies au nord de la Guadeloupe. Une toute petite étape de 12 milles (20 km). Au bout d’une heure de route, le vent du thermique s’arrête. On met le moteur et on en profite pour se faire un sandwich. Mais tout à coup, du vent revient ! En plein sandwich, on redéroule le génois et on reprend la route. Un bateau assez proche et au même niveau avançait au moteur et déroule aussi son génois. Ca finira en régate amicale jusqu’à Deshaies. On avait reconnu ce bateau que l’on voit de loin depuis un moment (à Grenade, à Saint Vincent, à Sainte Lucie puis en Martinique). Il s’appelle Yallingup (mais nous on l’appelait ‘Tout rond’ à cause de ses formes !). Yallingup arrivera avec une courte tête d’avance malgré son gennaker et nous échangerons les photos prises des bateaux autour d’une bière.
Yallingup part aujourd’hui vers Antigua et nous demain ! Pas de régate en perspective : C’est Gaëlle qui va être contente de pas régler les voiles toutes les 5 minutes sur un bateau qui penche vraiement trop ;-)

Glloq court après Yallingup (Merci pour la photo)

On passe tranquillement notre journée à Deshaie à faire quelques courses, peut-être une rando et nos formalités de sortie de France. Et demain c’est le départ pour Antigua et son célèbre English Harbour (qui pouvait abriter toute la flotte de Nelson !).

lundi 16 mars 2015

La Dominique : L'ile Nature

Ses brochures le disent : 'La Dominique... l’île Nature'. He bien, ils ont pas menti ! Ici la nature est partout dès qu'on passe la limite des villes.

Une arrivée tranquille vers l’île Nature 

L'accueil est déjà super sympa lors de notre arrivée de la Martinique. Pancho, le boat-boy du coin nous accueil avec une énorme bonne humeur et nous échange notre première nuit au corps mort (à la bouée) contre un peu d'essence (car son moteur hors-bord semble avoir soif) et un peu de rhum (car son pilote a l'air d'avoir encore plus soif).
Au final, il finit par tomber en panne en repartant et c'est nous qui remorquerons notre boat-boy vers la côte. Deux jours après, il ne se souviendra plus de ce remorquage... il avait peut-être un peu chargé sur le rhum !

On a même une petite vidéo de notre arrivée (avant l'épisode Pancho) :



On avait quitté la Martinique après une pause d'une nuit à Saint Pierre et une traversée de 8 heures bien tranquille avec des conditions bien en dessous des annonces de la météo (15 nœuds de vent et 1,5m de creux environ). La ligne de pêche est enfin conforme à tous les conseils qu’on nous a donné. On l’a laissé pendant toute la route et… bredouilles !

On a vu leur pêche au marché : Ils pêchent mieux que nous !!

Le lendemain, un petit coup de formalités aux douanes (comme d'hab !) et on occupe notre vendredi 13 par une visite de Roseau, la capitale, et une balade aux Trafalgar Falls (Tiens Nelson est encore passé ici ! Il est presque aussi présent que Christophe C. et devait surement être sur ses traces).

La route en bus local nous prouve qu'on est sur un volcan : Les pentes sont fortes et les arêtes des montagnes acérées.

On a eu de la chance, le bus était presque plein quand on est arrivé et il a donc pu partir rapidement. En fait, on est parti dès qu'un client potentiel a dit au chauffeur qu'on pouvait vraiment pas mettre une personne de plus dans son minibus! Mais c’était pas vrai… on a déjà fait bien plus serrés à Grenade et on pouvait surement encore en mettre deux petits ou un gros ;-)

La forêt humide avec ses lianes et ses orchidées

Pour atteindre les Trafalgar Falls, on marche une petite demi-heure. Ca mérite de se délasser dans l’eau à 38°C qui passe juste à côté des chutes. Elle est ferrugineuse et donne de jolies couleurs dans ses petites cascades.

Elle est un peu jaune mais à 38°C ! Cool !

On attend le bus pour notre retour en discutant de ce qu’on fera le lendemain (il tarde un peu mais ici les horaires sont comme les prix, ils fluctuent un peu).

On attend calmement... quand on sait pas quand il passe ;-)

On choisit finalement de faire la marche vers le Boiling Lake mais il nous faut un guide (obligatoire d’après l’office du tourisme).
Une voiture s’arrête pour nous proposer de nous descendre à Roseau pour le prix du bus (ça se fait souvent de proposer aux marcheur de les prendre – Ce service peut-être payant et il faut le négocier). On cherchera pas longtemps un guide : C’est le métier de Jackson, le conducteur, et on l’embauche pour la journée du lendemain.

Le lendemain : En route vers le Boiling Lake ! La marche passe par la vallée de la désolation. On marchera quelques heures en forêt avant d’arriver à cette vallée d’où sortent des sources soufrées et bouillonnantes ! On sent le souffre bien avant d’arriver mais quand on s’approche, c’est impressionnant !

La vallée de la Désolation vue de loin

Dans la catégorie ‘La Terre est vivante’, le Dominique arrive première et surpasse Sainte Lucie et sa Souffrière.


Quel bon désherbant ce souffre ! 
On voit que la terre respire ! Certains endroits bouillonnent de l’eau claire, d’autres coulent de l’eau jaune, d’autres trous crachent des vapeurs avec un bruit de chalumeau ! Des fumée se déclenchent à plein d’endroits sur le site et tout cela forme des tâches de toutes les couleurs : des verts, des jaunes, des bleus, des rouges !

Ca bout sous nos pieds !

Une petite vidéo pour voir les bulles :


La végétation ne peut pas survivre dans cette atmosphère et reste à distance ! L’eau se rassemble et coule dans un petit torrent qui laisse des dépôts colorés. On peut même y dessiner !

GLLOQ a laissé une trace éphémère au fond du torrent !
Des couleurs superbes ! 

Mais c’est pas finit ! Une demi-heure de marche plus tard, et après une seconde vallée de la désolation, on arrive au lac bouillant (le Boiling Lake). Un lac d’environ 200m de diamètre, noyé dans la vapeur, et agité en son centre d’énormes bouillons comme votre casserole avant d’y plonger les pâtes ! L’eau bout en profondeur et remonte en faisant des bouillons sur 20m de diamètre ! On connait pas la température et la berge est peu accessible (on est au dessus du cratère) mais je pense qu’il fait pas bon s’y baigner !


Le chemin est finalement assez facile et la moitié des groupes croisés ne sont pas guidés. Pas grave, on a fait marcher le commerce local !

Jolie forêt et chemin large...
... mais dès fois un peu pentu !
Des paysages de vraie montagne à moins de 10 km de la mer !

Il y a de l'eau partout en Dominique - 365 rivières d'après ce qui se dit ! - et cette eau jaillit du sol et est presque partout potable. Pratique pour la rando !

Celle-là porte des belles couleurs mais je sais pas si elle est potable ! 

On a pas vu de Jaco, le perroquet de la Dominique (qui est sur son drapeau). Il faut dire que son plumage se confond avec le vert de la végétation. Mais par contre, on a entendu l’oiseau ‘souffle montagne’ qui a la particularité de siffler très faux. On dirait qu’il s’entraîne à la scie musicale ou qu’un autre promeneur apprend à siffler ;-)
Hier on était à Champagne Reef, à peine à 5km de notre mouillage. Ca nous fait une petite marche en bord de côte.

Le village de la point Saint Michel

A Champagne Reef, on se baigne dans la mer au milieu des bulles qui sortent du sol en colonnes (vraiment bien vivante la terre par ici !). En plus de ça, on a fait un très joli snorkeling et vu pas mal de poissons sympas.

Champagne Reef : On se baigne dans les bulles... mais elle reste salée ! 

On part aujourd’hui pour Marie Galante. Le vent a beaucoup baissé et nous ne sommes plus dans une période d’ « Alizés forts » comme dit Météo France. On va re-déplier toutes nos voiles et on devrait avoir assez de vent pour atteindre Marie Galante rapidement !

Un seul petit regret, on ne sera pas allé faire un tour le soir dans un des spa/boite de nuit Reggae qui sont très réputés et où – à ce qu’on dit – tu te baignes dans des eaux chaudes naturelles en buvant du rhum et en écoutant du bon reggae. Le retour aurait été trop galère sans voiture de loc. Une prochaine fois peut-être…

Demain, on part en direction de Marie-Galante puis les Saintes : Retour en terre française.


mardi 10 mars 2015

La remontée vers le nord… ça gaze sans gaz !

Enfin, on a Internet, on en profite pour vous poster un deuxième article aujourd'hui !

On a quitté Grenade le lendemain de cette promenade sous l’eau et nous voici à re-parcourir le sud des Antilles mais cette-fois ci vers le nord.

On a voulu varier les plaisirs et changer un peu nos étapes. Avec une halte à Petit Saint Vincent. Deux nuits au calme, mouillé près de la plage et de ses cocotiers. On était passé juste quelques heure à Union pour faire notre sortie de Grenade à la Douane (de tout façon on passait tout près vu qu’on tirait des bords vers Petit Saint Vincent).

Comme sur la carte postale !

Ca a été l’occasion de faire un tour en Ti’Glloq à Petite Martinique, l’île juste à côté. Bon ! Faut avouer qu’on avait une motivation supplémentaire vu qu’on était tombé en panne de gaz la veille au soir ! On en profite pour échanger quelques mots avec des français qui font quelques courses pour leur bateau. Des mots du genre : ‘Vous savez pas où on peut trouver du pain vu qu’on a plus de gaz pour en faire et que le pâté sans pain, c’est bof ?’ Verdict : Pas de gaz ni de pain dans le coin mais un lieu et des gens sympas !

La rue principale de Petite Martinique

De retour à bord et après une baignade, une annexe s’approche… C’est nos voisins de mouillage qui nous apportent un joli pain de mie ! On en profite pour leur offrir une bière et quémander quelques conseils pour la pêche qui ne nous a pas réussi lors de l’étape de retour de Grenade. Après quelques années de charter, ils nous expliquent leur technique et que c’est vraiment trop facile de prendre du poisson ici. On verra si on y arrive enfin !

Et de toute façon, même si on ne change pas nos étapes, leur aspect change depuis notre dernier passage. C’est l’avantage de la mer : Chaque fois différente.

C’était le cas aux Tobago Cays où on voulait s’arrêter de nouveau : Cette fois-ci, on avait du vent (une petite vingtaine de nœuds de vent de Nord-Est) et, même si les couleurs de l’eau sont les mêmes, son aspect n’est pas pareil et le mouillage qui est déjà très venté d’ordinaire est beaucoup moins peuplé !

Arrivée aux Tobago Cays
On voit pas le vent sur la photo mais ça souffle !

Le vent a un peu tourné au nord et on a du faire un peu de près dans la brise pour atteindre les Tobagos depuis Petit Saint Vincent. Ca faisait bien longtemps qu’on avait pas tiré des bords et ça nous fait bosser. C’est à ce moment qu’on se confirme que les bastaques sont un peu ennuyantes à manier lors des virements lorsqu’on est que deux !

Ca suffit, ces mouillages au vent pour la nuit, on décide d’aller se cacher derrière Mayreau Island. On se fait frôler par le cargo, qui ramène les locaux pour le vendredi soir. D’où qu’il sort celui là ? Il corne toutes les 5 secondes depuis 3 minutes. On se prépare à bouger rapidement. Mais en fait, il passe à 20 bons mètres et il corne pour annoncer l’arrivée du ravitaillement aux iliens… pas pour nous demander de bouger !
Remis de nos émotions, on débarque pour aller boire un punch ‘Chez Robert’. En fait de ‘Chez Robert’, on est plutôt ‘chez Bob’ au vu de la déco rasta du bar et surtout du look du boss avec ses dreadlocks ! On y rencontre des français de passage très sympas qui sont venus pour deux semaines. Ils sont un peu contrariés par le fait qu’ils ont toujours eu du vent force 6 ou 7 ! Et le vent ayant pris un peu de nord (au ENE), ils se préparent à remonter en Martinique au moteur avec leur cata (c’est vrai que ça remonte pas très bien ces bêtes-là). On repensera à eux pendant nos bords de près quand on verra des catas faire route au moteur à côté de nous. Pas de chance pour eux !

Les Sisters rocks perdus dans l’océan

Départ direction Bequia pour voir la Douane et entrer à ‘Saint Vincent et les Grenadines’… mais aussi essayer de récupérer du gaz ! Après quatre bords, on rentre dans Admiralty Bay et cette fois-ci, on se place au sud de cette grande baie près de la plage. Très tranquille par ce temps ! Débarquement aux aurores : On prend des dollars EC (East Caraibean) au distributeur, fait des courses à l’ouverture, les formalités à l’ouverture et… on trouve à faire remplir notre bouteille de Camping Gaz !
De retour, on est prêt à partir vers Saint Vincent. Plus qu’à brancher notre bouteille pleine ! On branche mais… toujours pas de gaz ! On dirait que le détendeur est mort (au vu du bruit à l’intérieur !). Il a du prendre un choc depuis qu’il est débranché et traine au fond du coffre ! (finalement il nous faudra aussi échanger la bouteille de gaz à la Martinique. Elle a du être abimée lors de sont remplissage !). La chasse au détendeur Camping Gaz - bien français - commence : On visite tous les shipchandlers et les magasins de bricolage de Port Elisabeth pendant deux heures à pied ou en annexe.
Pas la peine d’insister, on réglera ça en Martinique !

En plus on a un peu de route : C’est partit pour Chateaubelair Bay à l’est de Saint Vincent. On y arrivera en fin d’après-midi, une journée sympa au près mais en finissant par une heure de moteur dans la pétole (sous le vent des montagnes).
Quel dommage qu’on ait trouvé un Bordeaux Château Bel Air seulement quelque jours plus tard. Ca aurait été top de déguster un Chateau Bel Air à Châteaubelair Bay !

Chateaubelair Bay : C’est montagneux à Saint Vincent
Il fait pas tout le temps toujours parfaitement beau ! Pauvres nous !

On était passé très vite à Walilabou Bay voir ce décor naturel du film Pirates des Caraïbes
Le rocher percé (il parait qu’on le voit dans le film !)

Décors abrupts de Walilabou

Un petit saut de Saint Vincent à Sainte Lucie et nous revoila à l’Anse Cochon. C’est l’affluence : 5 bateaux au mouillage (contre 2 à notre dernier passage). Mais bon, c’est juste pour dormir !

Les fameux deux pitons de Sainte Lucie !

On repart le matin vers le nord. A l’approche du canal de Sainte Lucie (entre Sainte Lucie et la Martinique), la mer commence à se creuser. On tire des bords vers Rodney Bay (à l’extrême nord de Sainte Lucie) dans une vingtaine de nœuds de vent et finalement, on décide de s’y arrêter deux jours pour attendre que la mer se calme.
Ben ouaip ! Pourquoi se faire secouer ? On est en vacance non ? Et en plus, on est habitué à manger froid ! D’autant que Météo France annonce 5 mètre de creux et force 7 dans le canal, qu’on est au près et la houle en travers !
Nous voici donc mouillés au sud de la baie avec un peu de clapot et des rafales à 15 nœuds (voir à 30 nœuds sous les grains blancs). Glloq se tient bien sur son ancre et nous on part… à la pêche au douanier (on change de pays chaque jour !) et au détendeur (on a pas déjà fait ça y a deux jours ? ;-)
Cette pause est l’occasion de peaufiner notre Glloq (retendre les drosses de barre, passer de l’huile sur le teck, refaire quelques joints silicone,…).

Samedi, le vent baisse un peu et on fait le saut vers le Martin à la Martinique. Au près, encore ! Mais Gaëlle s’habitue bien à son bateau qui penche et Jacques préfère un bateau qui gite à un bateau qui roule ! Avec 2 ris et un bout de trinquette, Glloq avance bien dans ce petit force 6 et les creux de 4-5 mètres : Ca nous donne une navigation humide mais pas trop inconfortable !

On s’approchant du diamant au reconnait des lieux connus et on a l’impression de rentrer au pays ! Depuis le départ, c’est notre première approche du même endroit dans le même sens (vers le nord en l’occurrence).

On croise des bateaux qui rentrent à la maison… en bateau ;-)

On peut voyager sur l’eau sans mouiller sa carène !

On est trop tard pour le Marin, on mouille à Sainte Anne et c’est le lendemain matin qu’on part vers le Marin (tout près).
Une heure après s’être amarrés au ponton, on a un détendeur ! Ca marche toujours pas ! Re-diagnostic : Une demi-heure après, on a échangé notre bouteille pleine (remplie à Bequia) avec une bouteille remplie par Camping Gaz !
Et là, le miracle se produit : On voit une flamme bleue sortir du réchaud ! On aura droit au café chaud le matin et pourra même faire cuire de la viande ! Quel luxe après 10 jours de repas froids ! On avait même essayé le four solaire pour cuire les pâtes (brevet en cours… même si ça marche pas !)

Four solaire : C’est ingénieux, technique… mais ça marche pas !

Grand nettoyage au jet, complément de Gasoil et pleins d’eau et de rhum, petits entretiens, quelques points de couture à la voile et surtout trois pleins caddys de courses. Finalement, on restera deux nuits à la marina au lieu d’une ! C’est les vacances… quoi !

On y fera encore de belles rencontres. Au ponton, même si on échange des odeurs de bouffe et qu’on peut pas pisser par-dessus bord (pour ceux qui sont équipés pour cette activité), ça reste beaucoup plus facile d’engager la conversation qu’avec le voisin de mouillage qui est à 50 mètres !

On a du chaud, du froid, du frais, des conserves : A nous la Dominique !
Quelques étapes tranquilles en Martinique vous nous y mener. On vous écrit de Grande Anse où on a enfin de l’Internet, demain c’est Saint Pierre et après-demain on passe en Dominique, certainement à Roseau (la capitale).
On prévoit de passer quelques jours dans cette ile aux 365 rivières avant de monter vers les Saintes et la Guadeloupe ! La croisière continue (et elle s’amuse ;-) !


A bientôt

Rencontres du 3ème type

Pas question de quitter Grenade sans une visite aquatique : un snorkeling étonnant sur le Parc de Scultures Sous-marines de Molinière Point (à l’ouest de Grenade).

Le récif de corail de Grenade a été détruit à près de 90% suite aux ouragans Ivan en 2004 et Emily en 2005.
Suite au passage de ces deux ouragans, le sculpteur britannique Jason Taylor immerge une série de statues à Molinière Point en 2006. Son but est double : encourager l’engagement local dans la préservation des fonds marins et aider à la croissance du corail en offrant aux polypes une surface rugueuse et pauvre en PH.

Les figures humaines dans un monde sous-marins donne un aspect assez surréaliste et les rondes un petit côté ‘rencontres du 3ème type’ :

Ronde corallienne
Le correspondant
Le corail naissant donne aux enfants un petit air de manga

Une petite vidéo vous illustrera mieux encore l’ambiance étrange du site :


Et maintenant, il nous suffit d’être patient : il faudra attendre 2050 (et sans nouvel ouragan !) pour que le récif retrouve 60% de sa taille.

Ca, c’est nous, sculptural, non ?

A très bientôt pour vous présenter notre remontée des Antilles du sud et sa farandole de douaniers (4 pays donc 6 bureaux de douanes et autant d’immigration et de santé et tous armés de formulaires et de papiers carbones !)