On a quitté Grenade le lendemain de cette promenade sous l’eau et nous voici à re-parcourir le sud des Antilles mais cette-fois ci vers le nord.
On a voulu varier les plaisirs et changer un peu nos étapes. Avec une halte à Petit Saint Vincent. Deux nuits au calme, mouillé près de la plage et de ses cocotiers. On était passé juste quelques heure à Union pour faire notre sortie de Grenade à la Douane (de tout façon on passait tout près vu qu’on tirait des bords vers Petit Saint Vincent).
Comme sur la carte postale ! |
Ca a été l’occasion de faire un tour en Ti’Glloq à Petite Martinique, l’île juste à côté. Bon ! Faut avouer qu’on avait une motivation supplémentaire vu qu’on était tombé en panne de gaz la veille au soir ! On en profite pour échanger quelques mots avec des français qui font quelques courses pour leur bateau. Des mots du genre : ‘Vous savez pas où on peut trouver du pain vu qu’on a plus de gaz pour en faire et que le pâté sans pain, c’est bof ?’ Verdict : Pas de gaz ni de pain dans le coin mais un lieu et des gens sympas !
La rue principale de Petite Martinique |
De retour à bord et après une baignade, une annexe s’approche… C’est nos voisins de mouillage qui nous apportent un joli pain de mie ! On en profite pour leur offrir une bière et quémander quelques conseils pour la pêche qui ne nous a pas réussi lors de l’étape de retour de Grenade. Après quelques années de charter, ils nous expliquent leur technique et que c’est vraiment trop facile de prendre du poisson ici. On verra si on y arrive enfin !
Et de toute façon, même si on ne change pas nos étapes, leur aspect change depuis notre dernier passage. C’est l’avantage de la mer : Chaque fois différente.
C’était le cas aux Tobago Cays où on voulait s’arrêter de nouveau : Cette fois-ci, on avait du vent (une petite vingtaine de nœuds de vent de Nord-Est) et, même si les couleurs de l’eau sont les mêmes, son aspect n’est pas pareil et le mouillage qui est déjà très venté d’ordinaire est beaucoup moins peuplé !
Arrivée aux Tobago Cays |
On voit pas le vent sur la photo mais ça souffle ! |
Le vent a un peu tourné au nord et on a du faire un peu de près dans la brise pour atteindre les Tobagos depuis Petit Saint Vincent. Ca faisait bien longtemps qu’on avait pas tiré des bords et ça nous fait bosser. C’est à ce moment qu’on se confirme que les bastaques sont un peu ennuyantes à manier lors des virements lorsqu’on est que deux !
Ca suffit, ces mouillages au vent pour la nuit, on décide d’aller se cacher derrière Mayreau Island. On se fait frôler par le cargo, qui ramène les locaux pour le vendredi soir. D’où qu’il sort celui là ? Il corne toutes les 5 secondes depuis 3 minutes. On se prépare à bouger rapidement. Mais en fait, il passe à 20 bons mètres et il corne pour annoncer l’arrivée du ravitaillement aux iliens… pas pour nous demander de bouger !
Remis de nos émotions, on débarque pour aller boire un punch ‘Chez Robert’. En fait de ‘Chez Robert’, on est plutôt ‘chez Bob’ au vu de la déco rasta du bar et surtout du look du boss avec ses dreadlocks ! On y rencontre des français de passage très sympas qui sont venus pour deux semaines. Ils sont un peu contrariés par le fait qu’ils ont toujours eu du vent force 6 ou 7 ! Et le vent ayant pris un peu de nord (au ENE), ils se préparent à remonter en Martinique au moteur avec leur cata (c’est vrai que ça remonte pas très bien ces bêtes-là). On repensera à eux pendant nos bords de près quand on verra des catas faire route au moteur à côté de nous. Pas de chance pour eux !
Les Sisters rocks perdus dans l’océan |
Départ direction Bequia pour voir la Douane et entrer à ‘Saint Vincent et les Grenadines’… mais aussi essayer de récupérer du gaz ! Après quatre bords, on rentre dans Admiralty Bay et cette fois-ci, on se place au sud de cette grande baie près de la plage. Très tranquille par ce temps ! Débarquement aux aurores : On prend des dollars EC (East Caraibean) au distributeur, fait des courses à l’ouverture, les formalités à l’ouverture et… on trouve à faire remplir notre bouteille de Camping Gaz !
De retour, on est prêt à partir vers Saint Vincent. Plus qu’à brancher notre bouteille pleine ! On branche mais… toujours pas de gaz ! On dirait que le détendeur est mort (au vu du bruit à l’intérieur !). Il a du prendre un choc depuis qu’il est débranché et traine au fond du coffre ! (finalement il nous faudra aussi échanger la bouteille de gaz à la Martinique. Elle a du être abimée lors de sont remplissage !). La chasse au détendeur Camping Gaz - bien français - commence : On visite tous les shipchandlers et les magasins de bricolage de Port Elisabeth pendant deux heures à pied ou en annexe.
Pas la peine d’insister, on réglera ça en Martinique !
En plus on a un peu de route : C’est partit pour Chateaubelair Bay à l’est de Saint Vincent. On y arrivera en fin d’après-midi, une journée sympa au près mais en finissant par une heure de moteur dans la pétole (sous le vent des montagnes).
Quel dommage qu’on ait trouvé un Bordeaux Château Bel Air seulement quelque jours plus tard. Ca aurait été top de déguster un Chateau Bel Air à Châteaubelair Bay !
Chateaubelair Bay : C’est montagneux à Saint Vincent |
Il fait pas tout le temps toujours parfaitement beau ! Pauvres nous ! |
On était passé très vite à Walilabou Bay voir ce décor naturel du film Pirates des Caraïbes
Le rocher percé (il parait qu’on le voit dans le film !) |
Décors abrupts de Walilabou |
Un petit saut de Saint Vincent à Sainte Lucie et nous revoila à l’Anse Cochon. C’est l’affluence : 5 bateaux au mouillage (contre 2 à notre dernier passage). Mais bon, c’est juste pour dormir !
Les fameux deux pitons de Sainte Lucie ! |
On repart le matin vers le nord. A l’approche du canal de Sainte Lucie (entre Sainte Lucie et la Martinique), la mer commence à se creuser. On tire des bords vers Rodney Bay (à l’extrême nord de Sainte Lucie) dans une vingtaine de nœuds de vent et finalement, on décide de s’y arrêter deux jours pour attendre que la mer se calme.
Ben ouaip ! Pourquoi se faire secouer ? On est en vacance non ? Et en plus, on est habitué à manger froid ! D’autant que Météo France annonce 5 mètre de creux et force 7 dans le canal, qu’on est au près et la houle en travers !
Nous voici donc mouillés au sud de la baie avec un peu de clapot et des rafales à 15 nœuds (voir à 30 nœuds sous les grains blancs). Glloq se tient bien sur son ancre et nous on part… à la pêche au douanier (on change de pays chaque jour !) et au détendeur (on a pas déjà fait ça y a deux jours ? ;-)
Cette pause est l’occasion de peaufiner notre Glloq (retendre les drosses de barre, passer de l’huile sur le teck, refaire quelques joints silicone,…).
Samedi, le vent baisse un peu et on fait le saut vers le Martin à la Martinique. Au près, encore ! Mais Gaëlle s’habitue bien à son bateau qui penche et Jacques préfère un bateau qui gite à un bateau qui roule ! Avec 2 ris et un bout de trinquette, Glloq avance bien dans ce petit force 6 et les creux de 4-5 mètres : Ca nous donne une navigation humide mais pas trop inconfortable !
On s’approchant du diamant au reconnait des lieux connus et on a l’impression de rentrer au pays ! Depuis le départ, c’est notre première approche du même endroit dans le même sens (vers le nord en l’occurrence).
On croise des bateaux qui rentrent à la maison… en bateau ;-)
On peut voyager sur l’eau sans mouiller sa carène ! |
On est trop tard pour le Marin, on mouille à Sainte Anne et c’est le lendemain matin qu’on part vers le Marin (tout près).
Une heure après s’être amarrés au ponton, on a un détendeur ! Ca marche toujours pas ! Re-diagnostic : Une demi-heure après, on a échangé notre bouteille pleine (remplie à Bequia) avec une bouteille remplie par Camping Gaz !
Et là, le miracle se produit : On voit une flamme bleue sortir du réchaud ! On aura droit au café chaud le matin et pourra même faire cuire de la viande ! Quel luxe après 10 jours de repas froids ! On avait même essayé le four solaire pour cuire les pâtes (brevet en cours… même si ça marche pas !)
Four solaire : C’est ingénieux, technique… mais ça marche pas ! |
Grand nettoyage au jet, complément de Gasoil et pleins d’eau et de rhum, petits entretiens, quelques points de couture à la voile et surtout trois pleins caddys de courses. Finalement, on restera deux nuits à la marina au lieu d’une ! C’est les vacances… quoi !
On y fera encore de belles rencontres. Au ponton, même si on échange des odeurs de bouffe et qu’on peut pas pisser par-dessus bord (pour ceux qui sont équipés pour cette activité), ça reste beaucoup plus facile d’engager la conversation qu’avec le voisin de mouillage qui est à 50 mètres !
On a du chaud, du froid, du frais, des conserves : A nous la Dominique !
Quelques étapes tranquilles en Martinique vous nous y mener. On vous écrit de Grande Anse où on a enfin de l’Internet, demain c’est Saint Pierre et après-demain on passe en Dominique, certainement à Roseau (la capitale).
On prévoit de passer quelques jours dans cette ile aux 365 rivières avant de monter vers les Saintes et la Guadeloupe ! La croisière continue (et elle s’amuse ;-) !
A bientôt
De belles couleurs, de belles photos... profitez bien !
RépondreSupprimerIci on attend juste le printemps et on n'a pas encore toute cette lumière.
Bises des Mansonniens