jeudi 30 avril 2015

Glloq chez les pirates

Nous vous avions quittés à Saint-Martin et nous voilà à Sint-Maarten (la partie hollandaise de l’île) où nos amis Daniel et Claudine nous proposent - entre autres - une petite virée vers une des attractions de l’île suitée… à l’aéroport international. Cet aéroport a la particularité d’avoir sa piste qui commence à quelques mètres de la plage. Ca souffle fort derrière les réacteurs au décollage et ils passent juste au dessus des têtes à l’atterrissage !

Une plage qui décoiffe !

Un bar de plage s’y est justement installé et les dames peuvent même se faire offrir leur boisson à condition… qu’elles soient seins nus. Mais ni Gaëlle, ni Claudine n’avaient soif ce jour là ;-)

Mais on vous laisse juger sur pièces avec la photo d’un atterrissage et un petit film pour vous montrer :
Réalisé sans trucage ! 


L’alcool et les cigarettes détaxés (6 fois moins chères qu’en France) sont bien rangés dans les calles de Glloq (même si on avait encore un peu de rhum) et on est fin prêt pour quitter l’île.

Après avoir fait nos formalités de départ (en achetant au passage la clearence de Douanes la plus chère de notre voyage à la marina de Fort Saint Louis !), nous voilà partis pour les Iles Vierges Britanniques.

La marina toute ronde de Fort Saint Louis et en arrière plan le lagon partagé avec Sint-Maarten

Les îles vierges ont été découvertes par Christophe Colomb (encore et toujours !!) qui les a nommées ainsi en souvenir des 11000 vierges martyres qui accompagnaient Sainte Ursule. Wikipedia nous apprendra que les 11000 vierges n’étaient certainement pas 11000 et n’étaient certainement pas vierges non plus. Mais bon ! Puisque les îles vierges sont pas 11000 non plus, ça faisait bien l’affaire !

En tous cas, ces îles sont superbes et on va de paysages grandioses en points de vue splendides autant sur l’eau que sous l’eau ! Le sable est blanc, les cocotiers très présents et l’eau limpide (surement la plus claire depuis notre départ) produit des dégradés de couleurs dans les verts et bleus ! On peut pratiquement naviguer à vue entre les récifs et les mouillages sont souvent superbes. On peut même en changer tous les jours vue les courtes distances qui séparent les îles.

On arrive par le nord de Virgin Gorda (une des deux plus grandes îles) et c’est l’occasion d’aller s’abriter dans le Gorda Sound, un bout de mer entouré de montages et de récifs qui forme ainsi une sorte de lac intérieur.
On contourne le yacht mouillé au centre (Encore un qu’a choisi un hélicoptère comme annexe !), et on va mouiller à Biras Creek… puis à Robin Bay où on sera presque seul.

L’eau de Robin Bay dans le Sound

Le lendemain, on parcourt le Eustatia Sound, un lagon derrière la barrière de corail avant de mouiller dans la réserve de Prickly Pear Island. Une plage de sable blanc presque pour nous.

Les Iles Vierges regorgent de petites criques blotties entre les montagnes !
Des mouillages dans tous les coins et c’est sans doutes pour ça qu’elles ont été longtemps un repaire de pirates !
Les Sir Francis Drake et comme les flibustiers malouins s’y planquaient en attendant le passage des galions chargés d’or et des richesses du nouveau monde ! Faut dire que les Vierges sont un point de passage sur la route du retour, c’est même pour ça qu’on y est maintenant !

Parmi les coins superbes, les Baths ne peuvent être manqués : On a ici une côte formée d’énormes blocs de granits empilés qui baignent dans une eau parfaitement transparente !
Quelques photos valent mieux qu’on long discours !

Du granit comme en Bretagne ou à Fontainebleau avec l’eau claire en plus !
Vu de plus près, ça donne ça !
Gaëlle se demande si elle monte décrocher les cocos !

Une balade très sympa nous fait cheminer dans le dédale des blocs pour aboutir à Devil’s Bay.
Le diable n’est pas là ! Mais la petite plage est superbe et visiblement peu fréquentée même si les Baths sont la grosse attraction des Vierges !

Sous le granit… de l’eau !
Et sur le granit… Jacques !
Devil’s Bay : Y a pire pour se baigner !

Bon soyez pas jaloux, elle est froide !
… Nan ! J’plaisante : Elle est à 30°C !

Et en plus y a pas grand monde !
Un petit selfie sur fond bleu

Les bouées proposées par le Park National sont obligatoires pour préserver des ancres le site des Baths mais interdites la nuit.
Pauvres de nous, on est donc obligé de se replier sur une plage de sable blanc, bordée de cocotiers et où Glloq sera le seul à passer la nuit.

La vue côté ouest est pas mal aussi…

Allez ! On vous livre quelques images prises au matin :



Pour marquer l’événement (mais surtout parce qu’il en avait envie depuis longtemps), Jacques revoit sa coiffure. Ca change !

J’avais juste dis ‘bien dégagé sur les oreilles’ !
Même avec les avions de Saint Martin, ça décoiffera plus !

On continue à se promener de crique en crique sans rencontrer ni pirate ni flibustier et en se retenant d’attaquer quelques anglais qui passent par là (même si il y a surtout des américains).

Les mouillages de Deadman’s Bay à Peter Island et de Benure’s Bay à Norman Island sont eux aussi superbes et on passe beaucoup de temps dans l’eau à regarder les coraux et les poissons.
A Benure's Bay, on fera même un snorkling où on rencontrera en une petite heure un requin dormeur, une raie, un énorme bernard lermitte, un diodon gros comme un ours et une tortue. Rien que ça ! Et on vous passe les myriades de poissons, les bleus en bancs, les solitaires avec des étoiles dorées et les barracudas et leurs méchantes dents (on en a eu un gros sous le bateau pendant presque une journée !)

Glloq s’approche pas aussi près que les catas mais ça suffit pour y aller à la nage

Peter Island sera l’occasion d’une rando sympa sur l’île tout comme Salt Island, où le marais salant permettait aux bateaux de passage d’embarquer le sel qui servirait à conserver la nourriture (nous on a plutôt choisi la boite de conserve mais tous les avis sont respectables !).
Salt Island habitée par une seule famille qui travaille et conserve ainsi la tradition. L’île a de ce fait un petit côté sauvage et on est loin des zones hyper touristiques où chaque cocotier cache un vendeur de glace !

Le marais salant de Salt Island
Gaëlle retourne vers son Glloq

Sur la route de Salt Island à Norman Island (1/2 heure seulement), on s’arrêtera faire un snorkeling à The Indians à côté de Pelican Island. Tout simplement superbe ! On a petit film qu’on vous montrera une prochaine fois.

Vu qu'on a eu quelques jours à 35°C, on hésite pas à profiter de la fraîcheur - toute relative - du soir pour faire des galettes de sarrasin. On ne se refait pas !

Et que ça saute ! 

Il nous reste quelques jours à passer dans ces Iles Vierges (sans passer la frontière avec les Iles Vierges US qui nécessitent un coûteux visa), se promener de crique en crique et ce sera le départ pour les Bermudes (si le vent nous y porte, sinon vers les Açores) !

A bientôt


samedi 18 avril 2015

St Barth la futile et Saba l’austère

Notre mouillage dans l’anse Colombier à Saint Barth est bien abrité, loin de la route et de la civilisation. On y passe des heures paisibles à regarder les tortues.


L’anse de Colombier
Et ses routes ! 


La plage est tout de même bien animée par les St Barth (c’est leur nom) qui viennent camper. Ils respectent cette tradition de certaines îles des Antilles où on va camper le weekend de Pâques ‘même quand on a une maison à 10 millions d’euros’ (dixit un agent immobilier qui nous a pris en stop).

A Pâques, les campeurs partagent la plage avec les hôtels de Shell Beach


Le matin du deuxième jour, NYenergi qu’on attendait arrive. On se croise ou on correspond depuis le Cap Vert, et là on s’est organisé pour se retrouver.

NYenergi, un joli bateau Mahö qu’ils sont allés chercher au Danemark

Quelques supers journées passées avec Dan et Cathy : Des bons moments de rigolade et de discutions nautiques ou pas.
NYenergi repart vers le sud des Antilles ! On se croisera une autre fois.

Avant de partir vers Saba, on s’assure de notre confort et on va donc faire le plein d’eau au grand port de St Barth : Gustavia.
Jacques a du mal à se faire entendre à la VHF (on lui a même proposé d’aller mouiller dehors et d’attendre) mais quand Gaëlle prend le micro, on a tout de suite une place et même une aide pour nous amarrer. Bizarre comme ce monde nautique est si sensible aux voix féminines… peut être un peu macho !

Glloq et un Wally à St Barth (Glloq, c’est le blanc à l’avant)

La ville de Gustavia (qui tient son nom du roi Gustave de Suède qui l’avait échangée avec Louis XVI) est une petit bourgade francophone et sympathique pleine de magasins de luxe détaxés. On a hésité à remplir Glloq de Gucchi, d’Amarmani et d’autres marques italiennes très en vue à Paris mais on se réserve pour se spécialiser dans la contrebande lors d’un autre voyage.
Le port de St Barth abrite bien-sur des yachts de luxe. Mais ils nous semblent si petits et si peu nombreux quand on arrive d’Antigua !

Le port de Gustavia en plein centre-ville

Le clocher suédois de Gustavia (plusieurs fois reconstruit !)

Mention spéciale tout de même à un mega-yacht à moteur au mouillage devant Gustavia qui porte… son yacht à voile (de près de deux fois la longueur de Glloq tout de même !).

Ca c’est du porte-jouet de luxe !

La navigation de 30 milles vers Saba est simple et au portant.

Saba est le temple de la plongée aux Antilles : des tombants à 700m qui remontent à 20m et (qui permettent de voir des poissons qu’on trouve habituellement à des profondeurs plus importantes), une eau limpide et très peu de plongeurs !

Dès l’arrivée, on se rend compte que l’île est très austère : des flancs abrupts, une mer hachée par le clapot dans des mouillages peu abrités, des rafales qui descendent des montagnes, une eau noire en surface.

Saba : Un rocher dans la mer !

Pas étonnant que les habitants de Saba n’étaient pas embêtés pendant les chamailleries entre français, anglais et hollandais : On ne peut que très difficilement accoster sur l’île !

Au sud de Saba, on voit un bateau des Coast Guards. Ca nous fait de l’animation et on observe : Il largue un pneumatique qui commence à tracer vers l’île dans les vagues. On imagine qu’ils sont bien accrochés les camarades !

Nos premiers Coast Guards !

On continue notre route et on affale à l’entrée du port pour commencer la chasse aux bouées jaunes que le club de plongée (Saba Divers) nous a indiquées à l’ouest du tout petit port de Fort Bay. A une heure de la tombée de la nuit, on arrête de jouer et on va prendre un des corps-morts réservés aux plaisanciers à l’ouest de l’ile. On verra demain pour la suite de la recherche. Il y a déjà beaucoup de vagues à l’abri de l’île mais, en face du port, c’est comme si on mouillait en pleine mer ! On aurait vraiment mal dormi !

A peine amarrés (on avait pas encore mis notre deuxième amarre au corps-mort), les Coast Gards viennent nous contrôler. On présente nos papiers, on remplit un formulaire et c’est fini pour ce contrôle de routine qui se fait dans la bonne humeur (on parle PSG, Zlatane, etc…). On se dégonfle pas et on leur demande un petite photo.

Un accueil militaire mais sympathique ! 

Dès le lendemain matin, il nous faut débarquer au port de Fort Bay (l’unique) pour les formalités douanières et notre organisation avec le club de plongée.
On se fera virer deux fois de corps morts avant de trouver les fameuses bouées jaunes pour plaisanciers (qui étaient finalement très à l’est du port et dans un bon mètre de creux).

Dès notre arrivée en annexe dans le tout petit port, on embarque dans le bateau de plongée.
A notre retour ce sera les formalités et l’occasion d’une petite balade dans The Bottom, l’unique ville de Saba. Heureusement, on nous prend en stop car ça grimpe fort !

La petite ville est très propre et ses maisons colorées. On y parle plus anglais que hollandais malgré que cette île soit hollandaise.

La maison du gouverneur de Saba

Le soir, Ti Glloq nous ramène à Glloq contre la mer et le vent. Trempés, on doit monter par le côté tellement il tangue et on est bien contents de retourner au mouillage sous le vent de l’île. Les jours suivant le club de plongée viendra nous chercher au bateau (moyennement un petit supplément bien sur !).

En plus, on est mouillés juste devant la plage de Saba. Elle est pas sur le modèle sable blanc/cocotier. Ca change !

La plage de Saba a aussi son cocotier… mais pas de sable
... et son mouillage ! 

Ici, les fonds sont fabuleux ! La flore, les coraux, les éponges, les gorgones sont gros et en parfaite santés. Les couleurs superbes.
Les poissons sont gros mais surtout ils se laissent souvent approcher sans crainte (ils sont surement moins ennuyés par ces gros poissons à deux jambes qui font beaucoup de bulles et les observent avec curiosité !).
Les requins ne se laissent pas approcher, eux, mais ça nous gêne pas tant que ça ! D’autant plus qu’ils sont nombreux : On en a vu à chaque plongée et jusqu’à 5 en une plongée. Quelle élégance ! En plus des raies, soles, crevettes, et même des hippocampes qui se promènent pas ici, on voit des espèces plus rares toutes plus colorées les unes que les autres.
Le staff sur le bateau est sympa et professionnel.

La dream team du bateau Big Blue

Nos plongées étaient superbes mais ça aurait pu être encore mieux ! On a pas eu trop de chance : du vent assez fort qui lève de la mer et ne permet pas de plonger sur tous les sites (en contrepartie, l’éolienne recharge en permanence les batteries à 100% au mouillage !) !

Au final, on ne regrette qu’une seule plongée, où le club avait visiblement choisi le site pour le groupe de snorkeleur qui nous accompagnait (à notre grande surprise) : Devoir revenir au bateau après 60 minutes précises (c’est leur règle) après une plongée dans 10 mètres d’eau et avec une bouteille à demi-pleine alors qu’il y a des dizaines de sites fabuleux, c’est assez contrariant ! Mais bon… on choisira mieux la prochaine fois.

Notre troisième jour à Saba, un nouveau bateau des Coast Guards vient nous voir pour un contrôle de routine. C’est drôlement fliqué à Saba ! On leur dit qu’on a déjà été contrôlé et ça leur va. Mais on les laisse pas partir sans une photo pour notre collection ‘Coast Guards’ dont on vous livre une partie (avant la grande exposition dédiée).

Le reste de notre collection de photo de Coast Guards à Saba

Cerise sur le gateau : A notre lever du dernier jour de plongée, Ti Glloq s’est retourné à l’arrière de Glloq. Pas de problème pour le pneumatique mais le moteur prend un bain la tête dans l’eau de mer. C’est pas très bon pour sa santé et il faut le remonter et commencer illico à le démonter et à faire sortir l’eau de mer de ses entrailles.

On quitte Saba le lendemain matin avec beaucoup de plaisir en rêvant du soleil des Antilles (celui d’avant) et d’un mouillage calme. On en gardera de très jolis souvenirs de plongée mais on se souviendra longtemps qu’il n’est pas simple de venir plonger à Saba en voilier.

On décide de s’arrêter à l’ile de Tintamarre, juste au nord-est de Saint Martin en face de la partie française. Daniel, habitant à Saint Martin et rencontré au Marin, nous avais indiqué ce petit mouillage sympa.
C’est l’endroit idéal pour se reposer… de nos vacances ! L’endroit est ensoleillé, bien abrité et très calme le soir, même si la proximité de Saint Martin en fait un endroit de passage à la journée pour la baignade.
En mettant la tête sous l’eau, on y regarde les tortues, et les raies pastenague. On y a vu une raie aigle de 2 mètres (de celles qui volent sous l’eau).

Quand à Glloq, il en profite pour se faire des copains rémora qui, faute de trouver un requin où s’accrocher, l’ont adopté.

Les copains collants de GLLOQ ! 

Deux nuits paisibles à Tintamarre et on contourne l’île pour mouiller à Friar’s Bay, juste à côté du bateau de Daniel, Hiva Oa. Il nous a vu arriver de son balcon et à peine Glloq mouillé, on est invité pour l’apéro.

On est accueilli par Daniel et Claudine comme des rois. De plus, grâce à leur gentillesse et temps que Daniel nous consacre, tout se fait facilement et dans la bonne humeur : la visite de l’île comme nos petites préparations avant les Iles Vierges.
Daniel nous accompagnera en voiture chez le shipchandler et nous fera même partager ses réductions, avec Claudine ils nous arrangerons un passage rapide et économique à la marina pour changer les filtre à Gasoil (Jacques n’était pas sur de réamorcer le moteur du premier coup mais maintenant, il a le niveau ;-), et on soignera même le hors-bord de Ti Glloq sur leur terrasse qui finira par redémarrer malgré son bain de mer.

Si on ajoute à ça les bons moments de rigolade, autour d’une assiette ou d’un apéro dans différents endroits de l’île, c’est une période agréable que l’on passe à Saint Martin au lieu de l’escale technique et avitaillement que nous envisagions.

Bon ! Faut qu’on vous dise : On vous a menti !
Un soir, Daniel parcourt notre blog et nous prévient : Alerte ! Notre colibri de Green Island n’est pas un colibri ! C’est un sucrier ! Damn ! On est vraiment pas doués en ornithologie ! Colibri ou sucrier, il était bien mignon quand même.

Tiens, encore un bateau qu’on croise et recroise : Katina, un bateau de Belon, qui vient mouiller dans Friar’s Bay C’est la foule : ça fait trois bateaux avec Glloq, Hiva Oa à Daniel et Katina.

On discutant avec Jean et Katy, qu’on avait croisé plusieurs fois rapidement - à Nazaré puis à trois ou quatre reprises - on se rend compte qu’on a des connaissances communes à l’île aux moines : Jean-Marie et Didier d’Avel Braz ! Que le monde est petit !

Tiens... des copains de J2M et Didier !! 

A va partir demain de Saint Martin vers les Iles Vierges que tout le monde nous vente tant ! Ca devrait être fabuleux ! Et après, ce sera le début de la route du retour via les Bermudes et les Açores.

dimanche 5 avril 2015

Du luxe dans le désert

Nous voici arrivés à Antigua (à une trentaine de miles au nord de la Guadeloupe).



Antigua est une île très british, peu habitée et mais qui regroupe un nombre très impressionnant de passionnés de voile. Il s’y déroule d’ailleurs des régates mondialement célèbres pendant la Classic Week ou l’Antigua Sailing Week.
Ces passionnés, en général, ont les moyens de naviguer sur des yachts classiques datant d’un siècle et demi ou sur des bêtes de courses de 40 ou 50 mètres. Bien sur, si vous préférez quelque chose avec moins de cordages à repérer, Antigua peut accueillir votre méga yacht à moteur.

A Antigua, on trouve de tout :

Classique ou Moderne
Sport ou confort
Luxe ou Voyage
… et même des jouets de régate

Et on peut avoir tout à la fois :

Un classique assez moderne, luxueux pour la régate sportive !

Tout ça pour dire qu’il n’y a pas beaucoup de surface civilisée dans cette ile aride mais qu’elle est entièrement tournée vers la riche plaisance.

English Harbour est un port très abrité. Il est capable de protéger les bateaux des cyclones. En plus, l’entrée forme des méandres et il est impossible, en passant au large, de repérer ses bateaux. C’est pourquoi ce port a été le repère de la perfide Albion pendant les guerres aux Caraïbes. Nelson et l’amiral Rodney y planquaient leur flotte avant de fondre sur les français avec plus ou moins de succès. Ils nous ont quand même pris ‘Ville de Paris’, fleuron de la flotte de l’amiral de Grasse !

L’intérieur historique d’English Harbour – le Nelson Dockyard - est devenu un lieu à mi-chemin entre musée à ciel ouvert et petit port de luxe (du type Saint-Tropez l’été). Son entrée est même payante !

Le Nelson’s dockyard : Le port historique très british

Mais attention, les anglais chassent encore les français ! Gaffe à Glloq !
En souvenir des courses et des batailles entre ennemis héréditaires, les anglais qui ne manquent pas d’humour organisent chaque 31 décembre une course : la Nelson Pursuit. Un premier bateau portant un pavillon français part en direction de la Guadeloupe avec un peu d’avance, et tous les anglais se lancent à sa poursuite. Le fascicule dit qu’à ce jour le ‘français’ a toujours été battu.

On se contentera d’un petit tour dans English Harbour à notre arrivée. Pas de trace de Nelson ni de sa flotte. Par contre le mouillage est assez dense à l’entrée et de mauvaise tenue au fond, dans la vase. On va donc mouiller dans la baie de Falmoth Harbour, juste à côté.
Les bateaux amarrés aux pontons sont encore plus gros et plus luxueux !
Les bateaux dont le mât est plus proche de la taille d’un réémetteur radio que d’un mât de voilier ‘normal’, mettent un feu rouge en tête de mât pour se signaler aux avions (véridique !). De notre mouillage de Falmouth Harbour, c’est une nuée de point rouge qu’on observe ! Peut-être une vingtaine ou une trentaine. On pense avoir trouvé le nid des énormes bateaux qu’on croisait ponctuellement !

Jolie brochette !

Assez vu d’anglais à bout portant, on part en pays désert ! Direction Green Island, une petite île et ses mouillages tranquilles à l’est d’Antigua. Il nous faudra tirer quelques bords pour remonter contre l’alizée mais Glloq aime bien ça et il n’est pas question de mettre au moteur quand il y a du vent alors qu’on est dans une Mecque de la voile et que les anglais nous voient !
Le mouillage est si tranquille qu’on y restera trois nuits à se reposer et à visiter les poissons de temps en temps.

Un hôte pour l’anniversaire Jacques : Un colibri de passage. Un verre d’eau et quelques miettes de pain mais, puisqu’il insistait, on lui a mis son couvert avec son bout d’omelette et sa feuille de salade ! C’est peut-être d’avoir un peu trop bu de rosé dans le verre de Jacques qui nous a valu son attachement.

Un copain attachant… voir collant !
On prend l’apéro ensemble …
Puis on lui met son couvert !

En tout cas, quand on est reparti, il était beaucoup plus en forme que lors de son arrivée et on était plus intime puisqu’il venait même picorer nos tartines à l’intérieur de Glloq !

Un troisième convive au petit déj ! Jus d’orange …
… puis tartine beurrée !

Notre colibri n’aura pas gouté la bière d’Antigua, lui !!

En tout cas, pendant ce temps, certains organisent sur la plage une chasse au trésor à partir d’un petit yacht qui semble dédié à cette fête (drapeau de pirate, toutes sortes de jouets, etc…). Avis aux parents qui veulent marquer un anniversaire : Louez un yacht de 70 mètres à Antigua et faites organiser une chasse au trésor sur une île déserte ;-)

Les pirates ont trouvé le trésor !
… mais leur base a l’air plus confortable que la taverne de l’île de la tortue !

On y retrouve le lendemain nos trois amis de Yallingup et c’est l’occasion d’un apéro sur la plage autour d’un feu avec Ti Punch, maïs et saucisse grillées. Une super soirée de vrais robinsons !

On se réchauffe… car il fait que 25°C

Mais on va pas rester toute notre vie dans un mouillage de rêve comme celui-là, il y en a certainement d’encore mieux à trouver !
Alors route vers Barbuda avec Yallingup ! On se coordonne par VHF et on décide d’aller sur Spanish Point, le mouillage à la pointe sud-est de Barbuda. Comme d'habitude, l'emplacement trés précis sur Google Maps est visible en cliquant sur la carte à droite du blog.
Après une navigation un peu inconfortable dans une mer courte, on arrive à Cocoa Point qui porte un bel hôtel et a privatisé sa plage pour ses riches clients. On leur laisse donc mais c’est par ici qu’on rentre dans le grand slalom au milieu des patates de corail pour atteindre Spanish Point. Et là… on arrive dans le turquoise ! Un grand espace de sable derrière la barrière de corail, une eau turquoise à perte de vue limpide comme une piscine ! C’est grandiose !

Ca donne envie de plonger, non ?
Ti Glloq regarde son ombre !

L’après-midi, on va dire un petit bonjour aux poissons autour d’une patate de corail à proximité de Glloq. La visibilité est incroyable et les coraux en super état. On y retournera le lendemain autour d’autres patates de corail.



On est quatre bateaux au mouillage. Ca va ! C’est pas trop encombré !

Le soir, c’est pas laid non plus

Si « Antigua et Barbuda » semble vous plaire, sachez que vous pouvez devenir citoyen d’Antigua si… vous faites un chèque de 250000 dollars US ! Avis aux amateurs ! (et à ce prix là, contre un petit pourcentage, on peut aider à la transaction ;-)

Nos amis du bateau NYEnergy qui devait nous retrouver à Antigua ont été retardés par un problème d’annexe percée ! Eux se promènent sans date limite dans le coin (vive la retraite !). On ne s’est pas vu depuis début février et on espérait se revoir à cette occasion mais ce sera plutôt vers Saint Barth… inch Allah. A propos de NYEnergy, si vous voulez voir ces stars, il vous suffit d’ouvrir le numéro de Voiles&Voiliers d’avril, leurs photos sont en bonne place.

En route vers la côte ouest de Barbuda et le mouillage de Low Bay !

Yallingup posé dans l’aquarium !

Pendant le slalom dans le corail pour ressortir de Spanish Point, Yallingup qui nous précède d’une demi-heure nous appelle par VHF : ‘Surveillez ! Il y a des dauphins !’.
Et les voila qui croisent Glloq sans trop prendre le temps de jouer avec.
On est super content ! Youpi ! Enfin nos premiers dauphins des Caraïbes ! On désespérait ! Car il faut vous dire qu’on est peut-être le seul bateau à avoir croisé pendant plusieurs mois dans les caraïbes sans avoir vu un seul dauphin ! Pas un seul depuis qu’on a traversé l’océan. Y en avait plus en Bretagne !

Nos premiers dauphins des caraïbes !

On contourne l’île pour arriver le midi à Low Bay.

Photo certifiée sans retouche !!

10 km de plage de sable fin sans personne à part une dizaine de bateaux répartis sur ces 10 km et un tout petit hôtel à la pointe nord (à 1000 dollars la journée seulement) !

Notre plage déserte
10 km sans personne !

L’après-midi, on décide d’aller visiter Codrington. C’est la seule ville de l’île et elle porte la majeure partie de ses 1500 habitants. Elle est presqu’au centre de l’île mais reste très accessible par voie d’eau car elle est juste de l’autre côté d’un lagon qui constitue une grande partie de Barbuda.
On est mouillé face à l’endroit où la bande de sable entre la mer et le lagon est la plus fine (et c’est pas tout à fait un hasard !). On a juste à débarquer avec Ti Glloq sur la plage au milieu des rouleaux et à le porter à 100m de là dans le lagon. On s’entraide pour le portage avec les Yallingup et voila Ti Glloq parti pour une navigation presque hauturière de deux fois 3 km aller/retour ! Elle avait jamais fait tant de route d’une traite, notre brave annexe, mais elle s’en tire fièrement ! Il faut avouer que l’aller face au vent et au clapot est assez humide et qu’après une demi-heure d’effort le moteur hors-bord semble s’essouffler un peu. Le retour poussé par le vent sera plus tranquille.

Codrington est une ville étalée sur le sable de cette île qui culmine à 59m (du pur coralien, fini les volcans !). C’est très très calme ! On croise quelques habitants, des gamins, une église, une épicerie et deux bars… Les gens semblent sympas. On essaie de nous extorquer 10 dollars US pour une connexion Wifi qui baissera plus tard à 10 dollars caraïbe (3 euros)… mais qu’on ne prendra pas. Y en a surement du gratuit à St Barth.
Rien que du bien normal finalement !

L’église de Codrington, la ville de Barbuda

Retour à notre plage paradisiaque de Low Bay. 10 km pour nous tout seuls ! Juste le bruit de quelques hélicoptères qui portent leurs riches clients vers l’hôtel à $1000 par personne et par journée privatisé pour une réunion de famille.

Nos deux équipages prennent possession de la plage


C’est le 1er avril ! Gaëlle a un poisson dans le dos : Pour une fois, la pêche sera bonne !
Gaëlle a pêché un poisson d’avril !

Mais bon ! Faudrait voir à pas s’endormir sous les cocotiers quand même ! Quoi que…
On part vers St Barth (du nom du frère de Christophe C.) et ses milliardaires (encore !). Une bonne dizaine d’heures de voile : On les fera la nuit, comme ça on est sur d’arriver de jour, quitte à ralentir !

On va laisser nos copains de Yallingup alias Tout-rond, faire sa route vers la République Dominicaine puis Cuba avant de retraverser vers la méditerranée. Finis les apéros à tour de rôle, les discutions et les plaisanteries ! Ce sera pour plus tard !

Départ au crépuscule et arrivée à l’aube. On passe doucement devant Gustavia, sous le vent de l’île, pour aller mouiller dans l’anse Colombier au nord.

Lever de soleil sur Saint Barth

La navigation était tranquille dans 10 à 15 nœuds de vent même si on a un peu perdu l’habitude de dormir en navigation.
Cet endroit est bien abrité même si la plage est un peu ‘active’. L’essentiel : c’est un parc national et les jets-skis sont interdits ! Ouf !

Après un énorme petit déj et une bonne sieste, on va visiter à pied le nord de Saint Barth. Les gens sont sympathiques et accueillants, les tortues omniprésentes sur terre comme dans l’eau.

Y a du cactus à Saint Barth
La jolie baie des flamands

Un tour sous l’eau va nous montrer qu’ici aussi l’eau est limpide. On voit à quelques dizaines de mètres et on repère de loin les tortues et les barracudas !
Du coup, on voit aussi toutes les algues qui commencent à recouvrir la carène de GLLOQ, va falloir lui faire une toilette à la brosse avant de repartir !

On trouve aussi d’énormes blocs de granit tout ronds et non plus des roches volcaniques taillées à la serpe. Aux Iles Vierges, dans quelques semaines, ça devrait être encore plus impressionnant ! On vous montrera ! Mais en attendant on espère bien plonger à l’île de Saba !