samedi 18 avril 2015

St Barth la futile et Saba l’austère

Notre mouillage dans l’anse Colombier à Saint Barth est bien abrité, loin de la route et de la civilisation. On y passe des heures paisibles à regarder les tortues.


L’anse de Colombier
Et ses routes ! 


La plage est tout de même bien animée par les St Barth (c’est leur nom) qui viennent camper. Ils respectent cette tradition de certaines îles des Antilles où on va camper le weekend de Pâques ‘même quand on a une maison à 10 millions d’euros’ (dixit un agent immobilier qui nous a pris en stop).

A Pâques, les campeurs partagent la plage avec les hôtels de Shell Beach


Le matin du deuxième jour, NYenergi qu’on attendait arrive. On se croise ou on correspond depuis le Cap Vert, et là on s’est organisé pour se retrouver.

NYenergi, un joli bateau Mahö qu’ils sont allés chercher au Danemark

Quelques supers journées passées avec Dan et Cathy : Des bons moments de rigolade et de discutions nautiques ou pas.
NYenergi repart vers le sud des Antilles ! On se croisera une autre fois.

Avant de partir vers Saba, on s’assure de notre confort et on va donc faire le plein d’eau au grand port de St Barth : Gustavia.
Jacques a du mal à se faire entendre à la VHF (on lui a même proposé d’aller mouiller dehors et d’attendre) mais quand Gaëlle prend le micro, on a tout de suite une place et même une aide pour nous amarrer. Bizarre comme ce monde nautique est si sensible aux voix féminines… peut être un peu macho !

Glloq et un Wally à St Barth (Glloq, c’est le blanc à l’avant)

La ville de Gustavia (qui tient son nom du roi Gustave de Suède qui l’avait échangée avec Louis XVI) est une petit bourgade francophone et sympathique pleine de magasins de luxe détaxés. On a hésité à remplir Glloq de Gucchi, d’Amarmani et d’autres marques italiennes très en vue à Paris mais on se réserve pour se spécialiser dans la contrebande lors d’un autre voyage.
Le port de St Barth abrite bien-sur des yachts de luxe. Mais ils nous semblent si petits et si peu nombreux quand on arrive d’Antigua !

Le port de Gustavia en plein centre-ville

Le clocher suédois de Gustavia (plusieurs fois reconstruit !)

Mention spéciale tout de même à un mega-yacht à moteur au mouillage devant Gustavia qui porte… son yacht à voile (de près de deux fois la longueur de Glloq tout de même !).

Ca c’est du porte-jouet de luxe !

La navigation de 30 milles vers Saba est simple et au portant.

Saba est le temple de la plongée aux Antilles : des tombants à 700m qui remontent à 20m et (qui permettent de voir des poissons qu’on trouve habituellement à des profondeurs plus importantes), une eau limpide et très peu de plongeurs !

Dès l’arrivée, on se rend compte que l’île est très austère : des flancs abrupts, une mer hachée par le clapot dans des mouillages peu abrités, des rafales qui descendent des montagnes, une eau noire en surface.

Saba : Un rocher dans la mer !

Pas étonnant que les habitants de Saba n’étaient pas embêtés pendant les chamailleries entre français, anglais et hollandais : On ne peut que très difficilement accoster sur l’île !

Au sud de Saba, on voit un bateau des Coast Guards. Ca nous fait de l’animation et on observe : Il largue un pneumatique qui commence à tracer vers l’île dans les vagues. On imagine qu’ils sont bien accrochés les camarades !

Nos premiers Coast Guards !

On continue notre route et on affale à l’entrée du port pour commencer la chasse aux bouées jaunes que le club de plongée (Saba Divers) nous a indiquées à l’ouest du tout petit port de Fort Bay. A une heure de la tombée de la nuit, on arrête de jouer et on va prendre un des corps-morts réservés aux plaisanciers à l’ouest de l’ile. On verra demain pour la suite de la recherche. Il y a déjà beaucoup de vagues à l’abri de l’île mais, en face du port, c’est comme si on mouillait en pleine mer ! On aurait vraiment mal dormi !

A peine amarrés (on avait pas encore mis notre deuxième amarre au corps-mort), les Coast Gards viennent nous contrôler. On présente nos papiers, on remplit un formulaire et c’est fini pour ce contrôle de routine qui se fait dans la bonne humeur (on parle PSG, Zlatane, etc…). On se dégonfle pas et on leur demande un petite photo.

Un accueil militaire mais sympathique ! 

Dès le lendemain matin, il nous faut débarquer au port de Fort Bay (l’unique) pour les formalités douanières et notre organisation avec le club de plongée.
On se fera virer deux fois de corps morts avant de trouver les fameuses bouées jaunes pour plaisanciers (qui étaient finalement très à l’est du port et dans un bon mètre de creux).

Dès notre arrivée en annexe dans le tout petit port, on embarque dans le bateau de plongée.
A notre retour ce sera les formalités et l’occasion d’une petite balade dans The Bottom, l’unique ville de Saba. Heureusement, on nous prend en stop car ça grimpe fort !

La petite ville est très propre et ses maisons colorées. On y parle plus anglais que hollandais malgré que cette île soit hollandaise.

La maison du gouverneur de Saba

Le soir, Ti Glloq nous ramène à Glloq contre la mer et le vent. Trempés, on doit monter par le côté tellement il tangue et on est bien contents de retourner au mouillage sous le vent de l’île. Les jours suivant le club de plongée viendra nous chercher au bateau (moyennement un petit supplément bien sur !).

En plus, on est mouillés juste devant la plage de Saba. Elle est pas sur le modèle sable blanc/cocotier. Ca change !

La plage de Saba a aussi son cocotier… mais pas de sable
... et son mouillage ! 

Ici, les fonds sont fabuleux ! La flore, les coraux, les éponges, les gorgones sont gros et en parfaite santés. Les couleurs superbes.
Les poissons sont gros mais surtout ils se laissent souvent approcher sans crainte (ils sont surement moins ennuyés par ces gros poissons à deux jambes qui font beaucoup de bulles et les observent avec curiosité !).
Les requins ne se laissent pas approcher, eux, mais ça nous gêne pas tant que ça ! D’autant plus qu’ils sont nombreux : On en a vu à chaque plongée et jusqu’à 5 en une plongée. Quelle élégance ! En plus des raies, soles, crevettes, et même des hippocampes qui se promènent pas ici, on voit des espèces plus rares toutes plus colorées les unes que les autres.
Le staff sur le bateau est sympa et professionnel.

La dream team du bateau Big Blue

Nos plongées étaient superbes mais ça aurait pu être encore mieux ! On a pas eu trop de chance : du vent assez fort qui lève de la mer et ne permet pas de plonger sur tous les sites (en contrepartie, l’éolienne recharge en permanence les batteries à 100% au mouillage !) !

Au final, on ne regrette qu’une seule plongée, où le club avait visiblement choisi le site pour le groupe de snorkeleur qui nous accompagnait (à notre grande surprise) : Devoir revenir au bateau après 60 minutes précises (c’est leur règle) après une plongée dans 10 mètres d’eau et avec une bouteille à demi-pleine alors qu’il y a des dizaines de sites fabuleux, c’est assez contrariant ! Mais bon… on choisira mieux la prochaine fois.

Notre troisième jour à Saba, un nouveau bateau des Coast Guards vient nous voir pour un contrôle de routine. C’est drôlement fliqué à Saba ! On leur dit qu’on a déjà été contrôlé et ça leur va. Mais on les laisse pas partir sans une photo pour notre collection ‘Coast Guards’ dont on vous livre une partie (avant la grande exposition dédiée).

Le reste de notre collection de photo de Coast Guards à Saba

Cerise sur le gateau : A notre lever du dernier jour de plongée, Ti Glloq s’est retourné à l’arrière de Glloq. Pas de problème pour le pneumatique mais le moteur prend un bain la tête dans l’eau de mer. C’est pas très bon pour sa santé et il faut le remonter et commencer illico à le démonter et à faire sortir l’eau de mer de ses entrailles.

On quitte Saba le lendemain matin avec beaucoup de plaisir en rêvant du soleil des Antilles (celui d’avant) et d’un mouillage calme. On en gardera de très jolis souvenirs de plongée mais on se souviendra longtemps qu’il n’est pas simple de venir plonger à Saba en voilier.

On décide de s’arrêter à l’ile de Tintamarre, juste au nord-est de Saint Martin en face de la partie française. Daniel, habitant à Saint Martin et rencontré au Marin, nous avais indiqué ce petit mouillage sympa.
C’est l’endroit idéal pour se reposer… de nos vacances ! L’endroit est ensoleillé, bien abrité et très calme le soir, même si la proximité de Saint Martin en fait un endroit de passage à la journée pour la baignade.
En mettant la tête sous l’eau, on y regarde les tortues, et les raies pastenague. On y a vu une raie aigle de 2 mètres (de celles qui volent sous l’eau).

Quand à Glloq, il en profite pour se faire des copains rémora qui, faute de trouver un requin où s’accrocher, l’ont adopté.

Les copains collants de GLLOQ ! 

Deux nuits paisibles à Tintamarre et on contourne l’île pour mouiller à Friar’s Bay, juste à côté du bateau de Daniel, Hiva Oa. Il nous a vu arriver de son balcon et à peine Glloq mouillé, on est invité pour l’apéro.

On est accueilli par Daniel et Claudine comme des rois. De plus, grâce à leur gentillesse et temps que Daniel nous consacre, tout se fait facilement et dans la bonne humeur : la visite de l’île comme nos petites préparations avant les Iles Vierges.
Daniel nous accompagnera en voiture chez le shipchandler et nous fera même partager ses réductions, avec Claudine ils nous arrangerons un passage rapide et économique à la marina pour changer les filtre à Gasoil (Jacques n’était pas sur de réamorcer le moteur du premier coup mais maintenant, il a le niveau ;-), et on soignera même le hors-bord de Ti Glloq sur leur terrasse qui finira par redémarrer malgré son bain de mer.

Si on ajoute à ça les bons moments de rigolade, autour d’une assiette ou d’un apéro dans différents endroits de l’île, c’est une période agréable que l’on passe à Saint Martin au lieu de l’escale technique et avitaillement que nous envisagions.

Bon ! Faut qu’on vous dise : On vous a menti !
Un soir, Daniel parcourt notre blog et nous prévient : Alerte ! Notre colibri de Green Island n’est pas un colibri ! C’est un sucrier ! Damn ! On est vraiment pas doués en ornithologie ! Colibri ou sucrier, il était bien mignon quand même.

Tiens, encore un bateau qu’on croise et recroise : Katina, un bateau de Belon, qui vient mouiller dans Friar’s Bay C’est la foule : ça fait trois bateaux avec Glloq, Hiva Oa à Daniel et Katina.

On discutant avec Jean et Katy, qu’on avait croisé plusieurs fois rapidement - à Nazaré puis à trois ou quatre reprises - on se rend compte qu’on a des connaissances communes à l’île aux moines : Jean-Marie et Didier d’Avel Braz ! Que le monde est petit !

Tiens... des copains de J2M et Didier !! 

A va partir demain de Saint Martin vers les Iles Vierges que tout le monde nous vente tant ! Ca devrait être fabuleux ! Et après, ce sera le début de la route du retour via les Bermudes et les Açores.

2 commentaires:

  1. Super merci. Bisous à tous les deux.

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  2. Anandhi et Adrien23 avril 2015 à 22:03

    Salut les globesailers,

    Et ben, il semblerait que toutes les îles ne soient pas aussi paradisiaques dans les antilles ! Bon si j'ai bien suivi, la prochaine étape devrait être plus reposante ^^ En tout cas on continue d'apprendre plein de choses et ça c'est cool, merci de partager tout ça c'est sympa pour nous.

    Ici tout va bien et on a un soleil presque digne des tropiques (bon d'accord à quelques degrés près tout de même).

    Gros bisous de nous deux !

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