Nos lecteurs observateurs ont bien remarqué que nous avons ressorti les
shorts à manches longues ! En effet, on devient frileux...même si on est à
la latitude de la Sardaigne et qu'il fait encore un bon 25°C en journée. On
devra s'habituer, surtout si on monte un peu en montagne aux Açores !
Peut-être même qu'on devra mettre des chaussures…
La vie s'écoule calmement et les dauphins viennent nous voir au moins une
fois par jour. On vous joint d'ailleurs une photo d'un copain de Glloq.
Rien qu'à y penser, on sent presque d'ici l'odeur de la viande de bœuf qui
nous attend dans le fief portugais des Açores.
On vient de finir nos fruits et légumes frais hier, on va attaquer les
salaisons, les produits longue conservation, voir la cuisine de conserve
(dont on est très largement pourvu). Tout a été prévu de mains de maître
par Gaëlle et nous pouvons encore déguster des petits plats 'maison' (ou
plutôt 'bateau') pendant des semaines (on pourrait vous parler de la
dernière pizza calzone ou de la délicieuse sauce qui accompagnait l'espadon
par exemple).
Les provisions s'amenuisent mais par bonheur, il reste du rhum pour
encourager l'équipage !
Mais où qu'on est donc ? Seulement à 185 milles (360 km) à l'ouest de
Flores. Plus précisément par 39°59'N 35°04'W à 16h40, heure de Paris. A
propos d'heure, on vient d'avancer de nouveau les montres d'une heure. Avec
une heure à chaque fois, on souffre pas trop du jet lag !
Lors de nos dernières nouvelles, Qlloq se dirigeait vers le sud-est pour
conserver du vent au sud de l'anticyclone. L'animal nous a poursuivi dans
cette direction plus que prévu, en nous produisant du vent de face presque
garanti jusqu'à l'arrivée. On a donc décidé avant-hier de le traverser de
part en part en passant près du centre de l'anticyclone où le vent est très
faible. Direction nord-nord-est donc, jusqu'à l'arrêt total du vent. On en
a profité pour passer la majeure partie de la journée tranquille au soleil
et sur une mer d'huile : bricolage, farniente,… On n'allait pas rester à
dériver comme ça pendant des jours et c'est notre moteur qui nous a emmené,
en 3 heures, dans la zone de vent arrière (au nord de l'anticyclone cette
fois). Nous voilà donc repartis après presque deux jours d'errance vers
l'île de Flores à une bonne allure qui devrait nous faire arriver au plus
tard mardi. Le vent reste faible et on a même sorti le spi hier pour
grappiller un peu du vent que le génois gaspillait ! Original et élégant,
le spi qui restait gonflé derrière la grand-voile ! Une pensée pour Lola of
Skagen, pour Jean-François et ses équipages imaginatifs pour ajouter des
voiles improbables au portant.
Vivement l'odeur de la terre ! L'impatience grandit au fur à mesure que la
distance réduit !
dimanche 31 mai 2015
jeudi 28 mai 2015
Ca mort !
Avant tout, nous voulons nous excuser auprès de nos lecteurs réguliers.
Vous avez du recevoir un article écrit par Glloq qui avait pris le contrôle
du clavier. Les choses sont rentrées dans l'ordre et nous allons essayer de
garder le contrôle du blog. Il faut dire qu'avec ces vents qui tournent
tout le temps, ça a du lui faire tourner la tête (de mât).
Quoi de neuf sur Glloq ?
Un événement notable : Jacques a ressorti sa veste de quart une de ces
dernières nuits. Y fallait bien que ça arrive un jour, on peut pas naviguer
éternellement en slip !
Mais surtout événement de premier ordre : Hier, lors d'une des trop
nombreuses périodes de grande calme éolien, alors que notre hydro ne
générait pas plus d'électricité que la vitesse quasi nulle de Glloq ne le
lui permettait, nous avons pris LA grande décision : Mettre en pêche !
Aussitôt dit, aussitôt fait. On sort hydro de l'eau (il nous empêche de
mettre des lignes) et voila notre joli poulpe en plastique qui poursuit
Glloq (relancé à quelques nœuds pour l'occasion) et reste sagement à une
cinquantaine de mètre. Le résultat n'a pas tardé, au bout de moins d'une
demi-heure, un bruit de winch qui tourne nous indique que la ligne tire
(c'est un winch entouré par la ligne qui remplace la petite clochette sur
la canne du pécheur en étang). On ralentit immédiatement le bateau (zut,
pour une fois qu'on avançait !), et on remonte progressivement la ligne.
C'est un petit espadon voilier d'un bon mètre tout de même qui avait décidé
de faire son repas du poulpe et qui fera finalement les nôtres.
Remontage à bord, on lui offre un coup de rhum dans les branchies (Merci à
Alain d'Adélice pour ce truc qui évite que le poisson souffre et se débatte
pendant des heures) et c'est déjà l'heure de l'apéro. En début d'après-midi
: Atelier poissonnerie. Vidage, écaillage et levée des filets. Y a plus
qu'à déguster. Dès hier soir : Sushi pour Jacques et espadon grillé pour
Gaëlle. Délicieux ! Ce midi, ce sera espadon mariné poêlé et demain espadon
en sauce (à définir).
En ce qui concerne notre avancement vers la terre : « l'important c'est
d'être en route », mais ce serait quand même mieux d'être en route dans le
bon sens.
On est venu pour faire de la voile (et pas du moteur dès que le vent baisse
un peu), alors on fait de la voile ! Mieux, on essaie de faire de la voile
confortablement. Et dans le contexte actuel de Glloq, ça se traduit par
l'option « On va vers le sud, c'est là qu'il y a du vent. Après on verra
bien si ca tourne comme dit la météo ! ». Voila, on cherche donc surtout
à s'écarter de l'anticyclone des Açores qui nous poursuit avec ses zones
de - trop - beau temps sans vent, puis à le contourner pour arriver à Flores.
Il y a quelques jours, on pensait pouvoir arriver dans 6 jours. Et
maintenant, on pense arriver dans… 6 jours… ou un peu moins. C'est ça aussi
la voile… Pour l'instant, on reste à un cumul de 4 heures de moteur,
Glloq transporte toujours ses 200 litres de gasoil et on en est plutôt
contents.
En tout cas, on sera heureux de les voir apparaitre, nos Açores !
Vous avez du recevoir un article écrit par Glloq qui avait pris le contrôle
du clavier. Les choses sont rentrées dans l'ordre et nous allons essayer de
garder le contrôle du blog. Il faut dire qu'avec ces vents qui tournent
tout le temps, ça a du lui faire tourner la tête (de mât).
Quoi de neuf sur Glloq ?
Un événement notable : Jacques a ressorti sa veste de quart une de ces
dernières nuits. Y fallait bien que ça arrive un jour, on peut pas naviguer
éternellement en slip !
Mais surtout événement de premier ordre : Hier, lors d'une des trop
nombreuses périodes de grande calme éolien, alors que notre hydro ne
générait pas plus d'électricité que la vitesse quasi nulle de Glloq ne le
lui permettait, nous avons pris LA grande décision : Mettre en pêche !
Aussitôt dit, aussitôt fait. On sort hydro de l'eau (il nous empêche de
mettre des lignes) et voila notre joli poulpe en plastique qui poursuit
Glloq (relancé à quelques nœuds pour l'occasion) et reste sagement à une
cinquantaine de mètre. Le résultat n'a pas tardé, au bout de moins d'une
demi-heure, un bruit de winch qui tourne nous indique que la ligne tire
(c'est un winch entouré par la ligne qui remplace la petite clochette sur
la canne du pécheur en étang). On ralentit immédiatement le bateau (zut,
pour une fois qu'on avançait !), et on remonte progressivement la ligne.
C'est un petit espadon voilier d'un bon mètre tout de même qui avait décidé
de faire son repas du poulpe et qui fera finalement les nôtres.
Remontage à bord, on lui offre un coup de rhum dans les branchies (Merci à
Alain d'Adélice pour ce truc qui évite que le poisson souffre et se débatte
pendant des heures) et c'est déjà l'heure de l'apéro. En début d'après-midi
: Atelier poissonnerie. Vidage, écaillage et levée des filets. Y a plus
qu'à déguster. Dès hier soir : Sushi pour Jacques et espadon grillé pour
Gaëlle. Délicieux ! Ce midi, ce sera espadon mariné poêlé et demain espadon
en sauce (à définir).
En ce qui concerne notre avancement vers la terre : « l'important c'est
d'être en route », mais ce serait quand même mieux d'être en route dans le
bon sens.
On est venu pour faire de la voile (et pas du moteur dès que le vent baisse
un peu), alors on fait de la voile ! Mieux, on essaie de faire de la voile
confortablement. Et dans le contexte actuel de Glloq, ça se traduit par
l'option « On va vers le sud, c'est là qu'il y a du vent. Après on verra
bien si ca tourne comme dit la météo ! ». Voila, on cherche donc surtout
à s'écarter de l'anticyclone des Açores qui nous poursuit avec ses zones
de - trop - beau temps sans vent, puis à le contourner pour arriver à Flores.
Il y a quelques jours, on pensait pouvoir arriver dans 6 jours. Et
maintenant, on pense arriver dans… 6 jours… ou un peu moins. C'est ça aussi
la voile… Pour l'instant, on reste à un cumul de 4 heures de moteur,
Glloq transporte toujours ses 200 litres de gasoil et on en est plutôt
contents.
En tout cas, on sera heureux de les voir apparaitre, nos Açores !
lundi 25 mai 2015
Bientot a la source du soleil !
Salut c'est Glloq.
J'ai pris le clavier car mon équipage allait oublier de vous donner des nouvelles. Ils m'ont l'air d'être bien occupé à bronzer dans les 22°C au soleil en digérant
encore la pizza maison qu'il ont fait hier.
En tous cas, je l'ai dans ma ligne de mire et on va droit dessus ! C'est l'anticyclone des Açores ! Il s'est bien posé à sa place légitime, juste au dessus de
l'archipel.
Pour les Français métropolitains, c'est signe que l'été arrive vu qu'il repousse le mauvais temps. Dès qu'il sera bien vigoureux, les dépressions ne passeront plus
sur la France mais plutôt chez nos amis anglais et écossais (que cela ne gêne pas car ils en ont une grande habitude). Pour les voiliers dans le coin comme moi, c'est
signe de vents plus léger à l'arrivée et certainement de quelques jours de près sur la fin.
On est aux deux tiers de la route maintenant (précisément à 38°28'N 43°48'W à 19h heure de Paris) : 200h de passées et probablement une bonne centaine à venir pour
les 1000 km restant. On avance bien (148 milles les dernières 24h). La météo est plutôt bonne et nous apporte du vent de sud (donc dans le bon sens) depuis plusieurs
jours. Le temps est tout de même assez nuageux et il nous prépare aux verts paysages des Açores.
J'ai fait la course avec un front froid qui avançait lentement (dans un talweg entre deux anticyclones, pour les météorologistes) et j'ai gagné ! Trois jours à
surveiller la limite de l'instabilité et le vent de nord-est qui était derrière et nous rattrapait ou se laissait distancer selon les moments. On a juste pris
quelques grains et aujourd'hui, on l'a définitivement largué.
On est maintenant accompagnés par les dauphins qui viennent nous voir au moins une fois par jour et jouent devant mon étrave. On voit aussi passer des méduses voiles.
Il y a deux jours, on a vu souffle d'une baleine, un grand geyser apparaissant à espaces réguliers. Trop loin pour voir la bêbette mais on est sur la route des
baleines alors mon équipage ouvre l'oeil.
Au passage, merci Elisa de tes messages qui me sont directement destinés. Les autres ne pensent visiblement qu'à écrire à mon équipage !
Bon... je retourne surveiller les dauphins qui sautent devant moi.
A bientôt
J'ai pris le clavier car mon équipage allait oublier de vous donner des nouvelles. Ils m'ont l'air d'être bien occupé à bronzer dans les 22°C au soleil en digérant
encore la pizza maison qu'il ont fait hier.
En tous cas, je l'ai dans ma ligne de mire et on va droit dessus ! C'est l'anticyclone des Açores ! Il s'est bien posé à sa place légitime, juste au dessus de
l'archipel.
Pour les Français métropolitains, c'est signe que l'été arrive vu qu'il repousse le mauvais temps. Dès qu'il sera bien vigoureux, les dépressions ne passeront plus
sur la France mais plutôt chez nos amis anglais et écossais (que cela ne gêne pas car ils en ont une grande habitude). Pour les voiliers dans le coin comme moi, c'est
signe de vents plus léger à l'arrivée et certainement de quelques jours de près sur la fin.
On est aux deux tiers de la route maintenant (précisément à 38°28'N 43°48'W à 19h heure de Paris) : 200h de passées et probablement une bonne centaine à venir pour
les 1000 km restant. On avance bien (148 milles les dernières 24h). La météo est plutôt bonne et nous apporte du vent de sud (donc dans le bon sens) depuis plusieurs
jours. Le temps est tout de même assez nuageux et il nous prépare aux verts paysages des Açores.
J'ai fait la course avec un front froid qui avançait lentement (dans un talweg entre deux anticyclones, pour les météorologistes) et j'ai gagné ! Trois jours à
surveiller la limite de l'instabilité et le vent de nord-est qui était derrière et nous rattrapait ou se laissait distancer selon les moments. On a juste pris
quelques grains et aujourd'hui, on l'a définitivement largué.
On est maintenant accompagnés par les dauphins qui viennent nous voir au moins une fois par jour et jouent devant mon étrave. On voit aussi passer des méduses voiles.
Il y a deux jours, on a vu souffle d'une baleine, un grand geyser apparaissant à espaces réguliers. Trop loin pour voir la bêbette mais on est sur la route des
baleines alors mon équipage ouvre l'oeil.
Au passage, merci Elisa de tes messages qui me sont directement destinés. Les autres ne pensent visiblement qu'à écrire à mon équipage !
Bon... je retourne surveiller les dauphins qui sautent devant moi.
A bientôt
jeudi 21 mai 2015
Message depuis 55 degres Ouest
On est déjà au tiers de notre voyage des Bermudes aux Açores : Encore
environ 1000 milles nautiques à parcourir avant d'arriver dans la terre
d'Europe la plus à l'ouest, l'île de Flores.
Ce jeudi à 15h32 UTC (17h32 à Paris), on est par 35°50N 55°28W.
Après avoir eu un peu de vent et de mer les premiers jours, on est depuis
deux jours tranquillement installé en vent arrière dans dix nœuds de vent.
Le baromètre est remonté, le bateau bouge moins et le soleil nous bronze
dans le cockpit.
Même si on passe à proximité de la mer des Sargasses, l'absence de ces
algues sur notre route permet à notre hydrogénérateur de fonctionner à fond
(c'était pas le cas lors de la transat aller vers les Antilles). Avec la
bonne vitesse qu'on maintient et l'aide de l'éolienne, nous restons
autonomes en électricité. Du coup, le moteur n'a marché que 3 heures
pendant un épisode de pétole, le temps de laisser passer le centre d'une
dépression au dessus de Glloq.
On n'a rencontré aucun bateau depuis le départ, la VHF reste muette. Mais
par contre, des oiseaux nous entourent régulièrement… et vont même visiter
l'intérieur de Glloq. C'était le cas d'un petit qui a été jusqu'à visiter
la cabine avant mais n'est pas resté longtemps. Par contre, un rapace d'une
trentaine de centimètres de haut, avec un air bien fatigué, s'est posé à
différents endroits sur Glloq malgré les 20 nœuds de vent. Sa présence nous
a semblé étrange dans cet endroit isolé. Après avoir été délogé par
quelques manœuvres nécessaires des voiles ou par notre passage à
l'extérieur, il a simplement décidé de rentrer au sec au chaud dans le
carré. On l'a délogé : même par mauvais temps, on a pas envie que Glloq
devienne une volière. Après une dizaine d'heures de repos sous la capote,
il est reparti au matin en ignorant le bout de jambon qu'on lui avait
proposé.
On est donc en route vers l'est et on va télécharger une mise à jour de la
météo pour savoir ce qui nous attend pour les jours prochains.
Notre retour en France se précise et on a fixé la date du 20 juillet pour
arriver à l'île aux Moines, notre point de départ l'année dernière.
Pour l'instant, vos vœux de bon vent sont exhaussés. Ils nous ont fait très
plaisir et on continue à suivre vos commentaires via le téléphone
satellite.
A bientôt pour la suite des aventures transatlantiques de Glloq.
environ 1000 milles nautiques à parcourir avant d'arriver dans la terre
d'Europe la plus à l'ouest, l'île de Flores.
Ce jeudi à 15h32 UTC (17h32 à Paris), on est par 35°50N 55°28W.
Après avoir eu un peu de vent et de mer les premiers jours, on est depuis
deux jours tranquillement installé en vent arrière dans dix nœuds de vent.
Le baromètre est remonté, le bateau bouge moins et le soleil nous bronze
dans le cockpit.
Même si on passe à proximité de la mer des Sargasses, l'absence de ces
algues sur notre route permet à notre hydrogénérateur de fonctionner à fond
(c'était pas le cas lors de la transat aller vers les Antilles). Avec la
bonne vitesse qu'on maintient et l'aide de l'éolienne, nous restons
autonomes en électricité. Du coup, le moteur n'a marché que 3 heures
pendant un épisode de pétole, le temps de laisser passer le centre d'une
dépression au dessus de Glloq.
On n'a rencontré aucun bateau depuis le départ, la VHF reste muette. Mais
par contre, des oiseaux nous entourent régulièrement… et vont même visiter
l'intérieur de Glloq. C'était le cas d'un petit qui a été jusqu'à visiter
la cabine avant mais n'est pas resté longtemps. Par contre, un rapace d'une
trentaine de centimètres de haut, avec un air bien fatigué, s'est posé à
différents endroits sur Glloq malgré les 20 nœuds de vent. Sa présence nous
a semblé étrange dans cet endroit isolé. Après avoir été délogé par
quelques manœuvres nécessaires des voiles ou par notre passage à
l'extérieur, il a simplement décidé de rentrer au sec au chaud dans le
carré. On l'a délogé : même par mauvais temps, on a pas envie que Glloq
devienne une volière. Après une dizaine d'heures de repos sous la capote,
il est reparti au matin en ignorant le bout de jambon qu'on lui avait
proposé.
On est donc en route vers l'est et on va télécharger une mise à jour de la
météo pour savoir ce qui nous attend pour les jours prochains.
Notre retour en France se précise et on a fixé la date du 20 juillet pour
arriver à l'île aux Moines, notre point de départ l'année dernière.
Pour l'instant, vos vœux de bon vent sont exhaussés. Ils nous ont fait très
plaisir et on continue à suivre vos commentaires via le téléphone
satellite.
A bientôt pour la suite des aventures transatlantiques de Glloq.
samedi 16 mai 2015
Bermuda : Allo Papa Tango Charlie
On s’est même pas perdu en route. Mais en fait, même si on a longé le triangle des Bermudes, c’était finalement tout droit !
Glloq est tranquillement mouillé à Saint Georges. Et nous on regarde tout aussi tranquillement ce qu’il y a à voir dans l’île.
Glloq au quai des douanes à Saint Georges |
La traversée s’est très bien passée. Ca a ressemblé à ce qu’on envisageait par rapport à la météo : Grand confort et des moments avec pas trop de vent. On a avancé à 5,6 nœuds de moyenne au global même si on a fait des journées à 7 nœuds et d’autres à moins de 4 ! Sur notre petite semaine de traversée, on s’en sort avec 4 heures de moteur au total. C’est encore beaucoup mais c’était pour l’électricité dans la pétole car pour la vitesse, on a su être patients jusqu’au derniers milles que l’on a fait à la vitesse de 2 à 3 nœuds.
On a été très bien reçus par les Douanes à notre arrivée (et même guidés vers leur ponton à la VHF).
Mais avant tout, ’faut qu’on vous dise… ici, c’est pas pareil que là-bas : Il fait super froid ! La température est descendue jusqu’à 22°C à l’intérieur du bateau ! Quand je pense qu’on se plaignait, il y a quinze jours, d’avoir à faire cuire du pain alors qu’on avait 35°C. On regretterait presque d’avoir encore du pain frais !
Et le pire reste à venir ! Vous me croirez si vous voulez (nos lecteurs de métropole peut-être plus que ceux des tropiques) mais la carte météo indique qu’il ferait 16°C aux Açores en ce moment. On va voir si on fait pas demi-tour pendant qu’il en est encore temps !
Bon assez parlé de températures ! De toute façon, on a qu’à faire du pain tous les jours et on survivra ! Et puis, il semble qu’il y ait plein de choses superbes à voir aux Bermudes et aux Açores ! On va ranger les maillots et ressortir pulls et chaussures !
On est parti des Iles Vierges sans vous montrer quelques photos sympas et vous parler de certains mouillages de cartes postales. Alors on va se rattraper !
D’abord un petit film
Revenons sur notre départ des Iles Vierges et ses rebondissements.
Après s’être baignés au petit matin, on part de Deadman’s Bay (la baie où on a abandonné ’15 marins sur le bahut du bord’ avec une bouteille de rhum pour ceux qui connaissent la chanson ‘Deadman’s chest’). Tout va bien, quelques milles à la voile et nous voilà à Soper Hole’s avant midi.
On va manger un burger au restaurant. C’est surtout l’occasion d’avoir de l’internet pour mettre à jour notre météo ! Mais, au moment de prendre la météo, le PC ne démarre plus ! Argh ! Partir sans pouvoir mettre à jour la météo est un peu contrariant !
On décide de continuer pour traiter son cas plus tard et on va faire les formalités de sortie. C’est simple, rapide et presque gratuit (pour la sortie vu qu’on a payé $50 à l’entrée dans les BVI).
Bon y a plus qu’à réparer le PC et faire du fuel dès que le gros cata qui est au quai de carburant sera parti. On en profite pour autopsier le PC qui accepte de redémarrer après une opération d’apposition des mains sur le disque dur. Ouf !
En observant le cata, on voit qu’ils commencent à s’installer, à sortir les tuyaux pour laver le pont, etc… Derechef, on descend Ti Glloq et on va les voir pour qu’ils nous expliquent gentiment que la marina leur a dit qu’ils pouvaient s’installer là pour la nuit et que, de toute façon, le skipper n’est plus à bord s’il fallait déplacer le bateau ! Grrr ! Finalement, en allant voir la marina, ils nous indiquent un petit quai carburant placé au fond entre deux pontons et on s’y faufilera pour faire notre plein. Ca nous fait travailler les manœuvres de port.
Tout est enfin prêt mais la fin de journée approche et on décide d’aller passer la nuit au mouillage de Cane Garden Bay pour partir reposés le lendemain matin.
Dès le matin, la route reprend dans le calme de ces navigations au large et la beauté de la mer à contempler.
Encore des ciels superbes ! |
Rattrapons aussi le temps perdu avec une rubrique poissons.
Que trouve-t-on sous un Glloq ?
Plein de poissons et par exemple…
… un Barracuda tranquillement abrité sous Glloq. Heureusement qu’il y a la ciguaterra, sinon on lui aurait proposé un petit hameçon au déjeuner.
On est bien au frais sous Glloq ! Non ? |
… de jolis poissons bleus qui s’activent à manger des algues pour nous éviter un carénage !
… une très élégante raie qui se promène sous Glloq dans Deadman’s Bay au moment où on se met à l’eau pour un snorkeling.
… pendant la route vers les Bermudes, on a même eu un gros poisson qui sortait de sous la coque pour essayer de manger les cordages qu’on lui envoyait. Il a eu délibération et vote de l’équipage pour savoir si on l’apprivoisait ou on le mangeait. Puis mise en œuvre de la pêche et lorsqu’on lui a présenté un hameçon, il était parti (ou pas assez bête pour sortir de sous la coque à ce moment). Du coup, on a éteint le four et ouvert une boite de pâté de cochon !
… et le meilleur pour la fin : Un poisson qu’on va pas vous montrer mais vous laisser imaginer. On a pêché … d’une certaine manière : Un montre des mers a voulu gloutonnement manger l’hélice de notre hydrogénérateur et a du y laisser quelques dents. Certainement une très grosse bête au vu des marques profondes dans l’acier. Un gros requin, un orque ? En tout cas, vu qu’hydro fait plus de 30cm de diamètre, la bête devait faire au moins 6 mètres de long.
Le survivant et ses traces de morsures ! |
Dommage qu’on ne l’ait pas vu car cette petite chasse en surface à 15 mètre derrière Glloq devait être impressionnante.
Mais on a aussi des poissons moins voraces qui nous entourent. On vous a pas encore montré d’extrait des films faits aux Indiens, petits ilots près de Norman Island. Alors en voici !
Un vrai champ de fleurs sous-marines ! |
Un poisson en préparation de snorkeling |
Quelques images donnent aussi une bonne idée.
Et maintenant une rubrique Pélicans.
On est resté quelques jours mouillé près de la plage à Cane Garden Bay sur l’île de Tortola. Cette baie est pleine de Pélicans qui pêchent à longueur de journée.
Décollage en formation |
Quelle élégance dans le port du bec ! |
On reste groupés sur la plage |
Il faut avouer que l’équilibre esthétique de cet oiseau est particulier avec son grand bec en avant. Mais il vole très bien et assez élégamment.
C’est surtout un plaisir de les voir pêcher : Ils décollent et volent en formation puis arrivent à plonger tous ensembles et percuter l’eau en escadrilles avec la précision de la Patrouille de France.
C’est surtout un plaisir de les voir pêcher : Ils décollent et volent en formation puis arrivent à plonger tous ensembles et percuter l’eau en escadrilles avec la précision de la Patrouille de France.
Tous en piqué sur le banc |
Vu de côté, c'est bien aussi... |
Tiens ! Une bonne nouvelle en passant : On a gagné à l’Euromillion ! Sur nos deux billets ! Un peu plus de 10 Euros au total, c’est presque la fortune !
On avait acheté des billets à St Barth le jour de notre départ vers Saba ! Finalement, peut-être que l’argent attire l’argent comme le dit le vieil adage ;-)Mauvaise nouvelle : On ne pourra pas retirer nos gains dans les 60 jours comme c’est demandé ! On aurait du vérifier notre réussite à St Martin
Mais bon… on joue surtout pour devenir millionnaires d’un seul coup et sans bosser !
On a essayé une autre solution : la visite de la grotte qui a servi de modèle à Stevenson pour son ‘Ile au Trésor’. On a pas trouvé de trésor ni les traces du capitaine Flint ou de Long John Silver.
Avant de commencer à s’éloigner des cocotiers, on s’est fait une petite photo avec les dessins qui décorent notre carré depuis le départ. Merci Aymeric et Auriane pour ces cadeaux, on vous embrasse fort.
Les plans de nos futurs bateaux de voyage |
Et notre route vers les Bermudes alors ?
Voici un petit film fait à mi-chemin entre les Vierges et les Bermudes.
On a même eu la visite d'un superbe oiseau de mer qui est venu nous accueillir à quelques centaines de milles de l'arrivée.
Notre long tail de passage |
Il est superbe. Non ? |
On vous livre une photo prise lors de notre premier et rapide passage à terre qui nous a prouvé qu’on était bien aux Bermudes.
Des businessmen en culottes courtes… à cet âge !! Tout de même !! |
Le blason des Bermudes (devant le parlement) |
La devise des Bermudes est ‘quo fata ferunt’ – signifiant ‘Sur les voies de la destinée’ – et on y voit un naufrage. On y vient donc… seulement par hasard ?
En tout cas, l’événement fondateur de l’histoire bermudienne est le naufrage d’un navire anglais en 1609, Sea Venture. Avant… rien ! Et après… mais avant l’ère des assurances … pas grand-chose. Pour illustrer, des bâtiments présentés comme très anciens datent de 1943 !
Mais hier, on a visité l’île et là on a découvert – entre autres - toute l’élégance et l’originalité du port du bermuda surtout pour les travailleurs de bureau. On vous en montre une petite sélection :
Type élégant pressé |
Ou type sympathique |
ou en mode un peu plus sport |
Il semblerait que les pastels soient à la mode et qu’une grande liberté subsiste sur les chaussettes et les chaussures !
Au-delà de cette petite particularité, Bermuda est une île très originale : bien loin des Antilles, des USA et même de la Grande-Bretagne ! On a pu la visiter grâce aux bus des transports en communs et au ferry qui traverse le lagon à vive allure. Un tour de l’île en une journée. Il faut dire qu’elle fait juste 20 km de long avec seulement une grosse cité : Hamilton.
Hamilton : Une ville aérée |
Une grande cité dans une petite ile ! |
Elle est au milieu de rien (même pas du triangle des Bermudes puisque c’est son sommet Nord !). Elle semble pourtant communiquer beaucoup (peut-être à cause de sa fiscalité attirante pour les assureurs) et néanmoins conserver ses particularités… a minima celles architecturales et vestimentaires.
Les maisons ont toutes un toit blanc maçonné et ont des façades aux couleurs vives et présentent tout de même un charme très british avec leurs jardins soignés et leurs fenêtres à guillotines.
Quelques maisons bermudiennes vues du lagon |
La vue du phare (après son ascension bien sur) ressemble à une banlieue bien rangée.
Plus qu'à monter quelques marches ! |
Ca représente bien les constructions de Bermuda |
Un bout du lagon et ses petites iles vue du phare |
Un petite coup d’œil à la belle lentille de Fresnel avant de redescendre et on est parti pour voir les vestiges du passage des soldats anglais : Le dockyard.
C'est efficace et en plus c'est beau |
Une partie du dockyard |
Le dock yard est maintenant une sorte de parc touristique entourant ces jolis bâtiments du 17ème. On y garde entre autre des dauphins en captivité pour nager avec les touristes qui y arrivent en bateaux géants. Si Nelson voyait ça !
Dans un coin, on y voit de discrètes tentes de ‘Oracle Team USA’ qui s’entraine déjà sur le site pour la prochaine Coupe de l’America en 2017. On a vue aucune promo ou pub sur ce sujet pour l’instant.
Ils ont une piscine... mais ils ont pas de voile ! |
On y est pas resté bien longtemps et nous voici dans le ferry direction Saint Georges, notre point de départ à l’autre extrémité de l’ile.
Tiens, on y retrouve Glloq, resté autour de son ancre.
Le mouillage devant la ville de Saint Georges (trouvez Glloq ;-) |
On retourne tout de même en bus à Hamilton pour finir notre visite de la ville et y boire quelques bières dans un pub.
Hamilton reste une petite bourgade mais elle abrite beaucoup de cultes différents. On y trouve donc une mosquée mais aussi un grand nombre d’églises. Il y en a à tous les coins de rue de toutes les tailles et de toutes les formes. On en a peu visité mais on vous en montre tout de même quelques-unes.
Il ne serait pas raisonnable de finir ce petit article sans un mot sur les bermudiens. On toujours étés reçus très cordialement (peut-être un héritage des british ?) et c’est un plaisir de communiquer avec les habitants autant à la campagne qu’à Hamilton.
Et demain… on quitte encore le Commonwealth et en route vers l’Europe et les îles portugaises de Açores : 2 à 3 semaines de navigation. Si la météo est juste on manquera un peu de vent dans une semaine mais … bon, ça peu changer entre temps.
En tout cas, Glloq est prêt et son équipage aussi (faut dire qu’on a pas mis beaucoup de bazar depuis qu’on est arrivé !).
Notre prochain article vous sera certainement envoyé du milieu de l’atlantique.
A bientôt
Peut-être nos derniers cocotiers :-( |
samedi 9 mai 2015
A mi-chemin des Bermudes dans la petole
Nous voila arrivés à plus de la moitié du chemin entre les Iles Vierges et les Bermudes !
Environ 300 milles (600 km) restent à courir !
Pour les amateurs, on est précisément à 27°11'N 64°13'W ce 09/05 à 15h UTC.
Depuis notre départ, la distance parcourue en 24h évolue significativement
: 165 milles puis 147 puis 127 puis... 97 ce matin !
Mais y a maintenant quelques heures, le vent est tombé à 2 ou 3 noeuds et c'est
un peu faible pour faire filer Glloq ! On est maintenant dans la pétole !
Heureusement, la mer est belle et les voiles ne claquent pas trop.
On a bien envisagé de sortir Ti Glloq et de ramer en remorquant Glloq mais
bon… on préfère attendre patiemment car la météo nous prévoit un bon
renforcement dans 12 heures au plus.
Plus de vent et plus de vitesse : On a donc plus de courant ni via
l'éolienne, ni via l'hydrogénérateur et on a été obligé de mettre un peu de
moteur pour aider le petit panneau solaire à recharger nos batteries !
En tout cas, la mer est belle ! On est tous seuls au calme depuis quelques
jours (à part un cargo passé cette nuit à quelques milles) et on en profite
pour lire, faire du pain et préparer nos prochaines escales.
Notre arrivée au pays des bermudas et des assurances (c'est les deux
spécialités des Bermudes, l'une étant plus lucrative que l'autre !) est
toujours prévue lundi… si Eole est avec nous ou qu'il a validé le plan des
prévisionnistes !
A bientôt et merci de tous vos souhaits de bon vent envoyé via le blog (en
ce moment, il est faible mais il est bon !).
Environ 300 milles (600 km) restent à courir !
Pour les amateurs, on est précisément à 27°11'N 64°13'W ce 09/05 à 15h UTC.
Depuis notre départ, la distance parcourue en 24h évolue significativement
: 165 milles puis 147 puis 127 puis... 97 ce matin !
Mais y a maintenant quelques heures, le vent est tombé à 2 ou 3 noeuds et c'est
un peu faible pour faire filer Glloq ! On est maintenant dans la pétole !
Heureusement, la mer est belle et les voiles ne claquent pas trop.
On a bien envisagé de sortir Ti Glloq et de ramer en remorquant Glloq mais
bon… on préfère attendre patiemment car la météo nous prévoit un bon
renforcement dans 12 heures au plus.
Plus de vent et plus de vitesse : On a donc plus de courant ni via
l'éolienne, ni via l'hydrogénérateur et on a été obligé de mettre un peu de
moteur pour aider le petit panneau solaire à recharger nos batteries !
En tout cas, la mer est belle ! On est tous seuls au calme depuis quelques
jours (à part un cargo passé cette nuit à quelques milles) et on en profite
pour lire, faire du pain et préparer nos prochaines escales.
Notre arrivée au pays des bermudas et des assurances (c'est les deux
spécialités des Bermudes, l'une étant plus lucrative que l'autre !) est
toujours prévue lundi… si Eole est avec nous ou qu'il a validé le plan des
prévisionnistes !
A bientôt et merci de tous vos souhaits de bon vent envoyé via le blog (en
ce moment, il est faible mais il est bon !).
lundi 4 mai 2015
Au revoir les Antilles, hello Bermuda !
Ca y est ! Tout est prêt ! On est à Sopper Hole, à l'ouest de Tortola et on a le plein de vivres, d’eau et de gasoil, la météo à jour ! On peut partir !
Une semaine de traversée environ va nous emmener des Iles Vierges (au nord de l'arc antillais) vers les Bermudes (1500 km plus au nord).
On nous a dis que là-bas, au bord de leur énorme lagon, des hommes avaient un pantalon de costume coupé au dessous du genou mais qu'ils conservaient quand même la cravate !! On prendra des photos dès qu'on en voit un ! Promis !
Rassurez-vous, on ne devrait pas passer par le triangle des Bermudes mais juste le longer !
Alors, à bientôt pour de nouvelles aventures de Glloq
Une semaine de traversée environ va nous emmener des Iles Vierges (au nord de l'arc antillais) vers les Bermudes (1500 km plus au nord).
On nous a dis que là-bas, au bord de leur énorme lagon, des hommes avaient un pantalon de costume coupé au dessous du genou mais qu'ils conservaient quand même la cravate !! On prendra des photos dès qu'on en voit un ! Promis !
Rassurez-vous, on ne devrait pas passer par le triangle des Bermudes mais juste le longer !
Alors, à bientôt pour de nouvelles aventures de Glloq
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