On s’est même pas perdu en route. Mais en fait, même si on a longé le triangle des Bermudes, c’était finalement tout droit !
Glloq est tranquillement mouillé à Saint Georges. Et nous on regarde tout aussi tranquillement ce qu’il y a à voir dans l’île.
Glloq au quai des douanes à Saint Georges |
La traversée s’est très bien passée. Ca a ressemblé à ce qu’on envisageait par rapport à la météo : Grand confort et des moments avec pas trop de vent. On a avancé à 5,6 nœuds de moyenne au global même si on a fait des journées à 7 nœuds et d’autres à moins de 4 ! Sur notre petite semaine de traversée, on s’en sort avec 4 heures de moteur au total. C’est encore beaucoup mais c’était pour l’électricité dans la pétole car pour la vitesse, on a su être patients jusqu’au derniers milles que l’on a fait à la vitesse de 2 à 3 nœuds.
On a été très bien reçus par les Douanes à notre arrivée (et même guidés vers leur ponton à la VHF).
Mais avant tout, ’faut qu’on vous dise… ici, c’est pas pareil que là-bas : Il fait super froid ! La température est descendue jusqu’à 22°C à l’intérieur du bateau ! Quand je pense qu’on se plaignait, il y a quinze jours, d’avoir à faire cuire du pain alors qu’on avait 35°C. On regretterait presque d’avoir encore du pain frais !
Et le pire reste à venir ! Vous me croirez si vous voulez (nos lecteurs de métropole peut-être plus que ceux des tropiques) mais la carte météo indique qu’il ferait 16°C aux Açores en ce moment. On va voir si on fait pas demi-tour pendant qu’il en est encore temps !
Bon assez parlé de températures ! De toute façon, on a qu’à faire du pain tous les jours et on survivra ! Et puis, il semble qu’il y ait plein de choses superbes à voir aux Bermudes et aux Açores ! On va ranger les maillots et ressortir pulls et chaussures !
On est parti des Iles Vierges sans vous montrer quelques photos sympas et vous parler de certains mouillages de cartes postales. Alors on va se rattraper !
D’abord un petit film
Revenons sur notre départ des Iles Vierges et ses rebondissements.
Après s’être baignés au petit matin, on part de Deadman’s Bay (la baie où on a abandonné ’15 marins sur le bahut du bord’ avec une bouteille de rhum pour ceux qui connaissent la chanson ‘Deadman’s chest’). Tout va bien, quelques milles à la voile et nous voilà à Soper Hole’s avant midi.
On va manger un burger au restaurant. C’est surtout l’occasion d’avoir de l’internet pour mettre à jour notre météo ! Mais, au moment de prendre la météo, le PC ne démarre plus ! Argh ! Partir sans pouvoir mettre à jour la météo est un peu contrariant !
On décide de continuer pour traiter son cas plus tard et on va faire les formalités de sortie. C’est simple, rapide et presque gratuit (pour la sortie vu qu’on a payé $50 à l’entrée dans les BVI).
Bon y a plus qu’à réparer le PC et faire du fuel dès que le gros cata qui est au quai de carburant sera parti. On en profite pour autopsier le PC qui accepte de redémarrer après une opération d’apposition des mains sur le disque dur. Ouf !
En observant le cata, on voit qu’ils commencent à s’installer, à sortir les tuyaux pour laver le pont, etc… Derechef, on descend Ti Glloq et on va les voir pour qu’ils nous expliquent gentiment que la marina leur a dit qu’ils pouvaient s’installer là pour la nuit et que, de toute façon, le skipper n’est plus à bord s’il fallait déplacer le bateau ! Grrr ! Finalement, en allant voir la marina, ils nous indiquent un petit quai carburant placé au fond entre deux pontons et on s’y faufilera pour faire notre plein. Ca nous fait travailler les manœuvres de port.
Tout est enfin prêt mais la fin de journée approche et on décide d’aller passer la nuit au mouillage de Cane Garden Bay pour partir reposés le lendemain matin.
Dès le matin, la route reprend dans le calme de ces navigations au large et la beauté de la mer à contempler.
Encore des ciels superbes ! |
Rattrapons aussi le temps perdu avec une rubrique poissons.
Que trouve-t-on sous un Glloq ?
Plein de poissons et par exemple…
… un Barracuda tranquillement abrité sous Glloq. Heureusement qu’il y a la ciguaterra, sinon on lui aurait proposé un petit hameçon au déjeuner.
On est bien au frais sous Glloq ! Non ? |
… de jolis poissons bleus qui s’activent à manger des algues pour nous éviter un carénage !
… une très élégante raie qui se promène sous Glloq dans Deadman’s Bay au moment où on se met à l’eau pour un snorkeling.
… pendant la route vers les Bermudes, on a même eu un gros poisson qui sortait de sous la coque pour essayer de manger les cordages qu’on lui envoyait. Il a eu délibération et vote de l’équipage pour savoir si on l’apprivoisait ou on le mangeait. Puis mise en œuvre de la pêche et lorsqu’on lui a présenté un hameçon, il était parti (ou pas assez bête pour sortir de sous la coque à ce moment). Du coup, on a éteint le four et ouvert une boite de pâté de cochon !
… et le meilleur pour la fin : Un poisson qu’on va pas vous montrer mais vous laisser imaginer. On a pêché … d’une certaine manière : Un montre des mers a voulu gloutonnement manger l’hélice de notre hydrogénérateur et a du y laisser quelques dents. Certainement une très grosse bête au vu des marques profondes dans l’acier. Un gros requin, un orque ? En tout cas, vu qu’hydro fait plus de 30cm de diamètre, la bête devait faire au moins 6 mètres de long.
Le survivant et ses traces de morsures ! |
Dommage qu’on ne l’ait pas vu car cette petite chasse en surface à 15 mètre derrière Glloq devait être impressionnante.
Mais on a aussi des poissons moins voraces qui nous entourent. On vous a pas encore montré d’extrait des films faits aux Indiens, petits ilots près de Norman Island. Alors en voici !
Un vrai champ de fleurs sous-marines ! |
Un poisson en préparation de snorkeling |
Quelques images donnent aussi une bonne idée.
Et maintenant une rubrique Pélicans.
On est resté quelques jours mouillé près de la plage à Cane Garden Bay sur l’île de Tortola. Cette baie est pleine de Pélicans qui pêchent à longueur de journée.
Décollage en formation |
Quelle élégance dans le port du bec ! |
On reste groupés sur la plage |
Il faut avouer que l’équilibre esthétique de cet oiseau est particulier avec son grand bec en avant. Mais il vole très bien et assez élégamment.
C’est surtout un plaisir de les voir pêcher : Ils décollent et volent en formation puis arrivent à plonger tous ensembles et percuter l’eau en escadrilles avec la précision de la Patrouille de France.
C’est surtout un plaisir de les voir pêcher : Ils décollent et volent en formation puis arrivent à plonger tous ensembles et percuter l’eau en escadrilles avec la précision de la Patrouille de France.
Tous en piqué sur le banc |
Vu de côté, c'est bien aussi... |
Tiens ! Une bonne nouvelle en passant : On a gagné à l’Euromillion ! Sur nos deux billets ! Un peu plus de 10 Euros au total, c’est presque la fortune !
On avait acheté des billets à St Barth le jour de notre départ vers Saba ! Finalement, peut-être que l’argent attire l’argent comme le dit le vieil adage ;-)Mauvaise nouvelle : On ne pourra pas retirer nos gains dans les 60 jours comme c’est demandé ! On aurait du vérifier notre réussite à St Martin
Mais bon… on joue surtout pour devenir millionnaires d’un seul coup et sans bosser !
On a essayé une autre solution : la visite de la grotte qui a servi de modèle à Stevenson pour son ‘Ile au Trésor’. On a pas trouvé de trésor ni les traces du capitaine Flint ou de Long John Silver.
Avant de commencer à s’éloigner des cocotiers, on s’est fait une petite photo avec les dessins qui décorent notre carré depuis le départ. Merci Aymeric et Auriane pour ces cadeaux, on vous embrasse fort.
Les plans de nos futurs bateaux de voyage |
Et notre route vers les Bermudes alors ?
Voici un petit film fait à mi-chemin entre les Vierges et les Bermudes.
On a même eu la visite d'un superbe oiseau de mer qui est venu nous accueillir à quelques centaines de milles de l'arrivée.
Notre long tail de passage |
Il est superbe. Non ? |
On vous livre une photo prise lors de notre premier et rapide passage à terre qui nous a prouvé qu’on était bien aux Bermudes.
Des businessmen en culottes courtes… à cet âge !! Tout de même !! |
Le blason des Bermudes (devant le parlement) |
La devise des Bermudes est ‘quo fata ferunt’ – signifiant ‘Sur les voies de la destinée’ – et on y voit un naufrage. On y vient donc… seulement par hasard ?
En tout cas, l’événement fondateur de l’histoire bermudienne est le naufrage d’un navire anglais en 1609, Sea Venture. Avant… rien ! Et après… mais avant l’ère des assurances … pas grand-chose. Pour illustrer, des bâtiments présentés comme très anciens datent de 1943 !
Mais hier, on a visité l’île et là on a découvert – entre autres - toute l’élégance et l’originalité du port du bermuda surtout pour les travailleurs de bureau. On vous en montre une petite sélection :
Type élégant pressé |
Ou type sympathique |
ou en mode un peu plus sport |
Il semblerait que les pastels soient à la mode et qu’une grande liberté subsiste sur les chaussettes et les chaussures !
Au-delà de cette petite particularité, Bermuda est une île très originale : bien loin des Antilles, des USA et même de la Grande-Bretagne ! On a pu la visiter grâce aux bus des transports en communs et au ferry qui traverse le lagon à vive allure. Un tour de l’île en une journée. Il faut dire qu’elle fait juste 20 km de long avec seulement une grosse cité : Hamilton.
Hamilton : Une ville aérée |
Une grande cité dans une petite ile ! |
Elle est au milieu de rien (même pas du triangle des Bermudes puisque c’est son sommet Nord !). Elle semble pourtant communiquer beaucoup (peut-être à cause de sa fiscalité attirante pour les assureurs) et néanmoins conserver ses particularités… a minima celles architecturales et vestimentaires.
Les maisons ont toutes un toit blanc maçonné et ont des façades aux couleurs vives et présentent tout de même un charme très british avec leurs jardins soignés et leurs fenêtres à guillotines.
Quelques maisons bermudiennes vues du lagon |
La vue du phare (après son ascension bien sur) ressemble à une banlieue bien rangée.
Plus qu'à monter quelques marches ! |
Ca représente bien les constructions de Bermuda |
Un bout du lagon et ses petites iles vue du phare |
Un petite coup d’œil à la belle lentille de Fresnel avant de redescendre et on est parti pour voir les vestiges du passage des soldats anglais : Le dockyard.
C'est efficace et en plus c'est beau |
Une partie du dockyard |
Le dock yard est maintenant une sorte de parc touristique entourant ces jolis bâtiments du 17ème. On y garde entre autre des dauphins en captivité pour nager avec les touristes qui y arrivent en bateaux géants. Si Nelson voyait ça !
Dans un coin, on y voit de discrètes tentes de ‘Oracle Team USA’ qui s’entraine déjà sur le site pour la prochaine Coupe de l’America en 2017. On a vue aucune promo ou pub sur ce sujet pour l’instant.
Ils ont une piscine... mais ils ont pas de voile ! |
On y est pas resté bien longtemps et nous voici dans le ferry direction Saint Georges, notre point de départ à l’autre extrémité de l’ile.
Tiens, on y retrouve Glloq, resté autour de son ancre.
Le mouillage devant la ville de Saint Georges (trouvez Glloq ;-) |
On retourne tout de même en bus à Hamilton pour finir notre visite de la ville et y boire quelques bières dans un pub.
Hamilton reste une petite bourgade mais elle abrite beaucoup de cultes différents. On y trouve donc une mosquée mais aussi un grand nombre d’églises. Il y en a à tous les coins de rue de toutes les tailles et de toutes les formes. On en a peu visité mais on vous en montre tout de même quelques-unes.
Il ne serait pas raisonnable de finir ce petit article sans un mot sur les bermudiens. On toujours étés reçus très cordialement (peut-être un héritage des british ?) et c’est un plaisir de communiquer avec les habitants autant à la campagne qu’à Hamilton.
Et demain… on quitte encore le Commonwealth et en route vers l’Europe et les îles portugaises de Açores : 2 à 3 semaines de navigation. Si la météo est juste on manquera un peu de vent dans une semaine mais … bon, ça peu changer entre temps.
En tout cas, Glloq est prêt et son équipage aussi (faut dire qu’on a pas mis beaucoup de bazar depuis qu’on est arrivé !).
Notre prochain article vous sera certainement envoyé du milieu de l’atlantique.
A bientôt
Peut-être nos derniers cocotiers :-( |
So sexy le bermuda avec les grandes chaussettes, mdr. Superbe article, ça fait plaisir de vous voir et vous entendre.
RépondreSupprimerBon vent et soyez prudents.
Bisous
Encore merci pour vos récits tant appréciés. Cela permet de vous suivre durant votre voyage. Les paysages sont toujours aussi beaux. Les vidéos géniales. A bientôt pour la suite de votre périple.
RépondreSupprimerDes bises à vous deux.
J'avoue j'aurais pas osé le bermuda avec les grandes chaussettes et les chaussures de ville ...
RépondreSupprimerSinon Jacques ça te va super bien le crâne rasé on dirait un peu Bruce Willis (si si sans déc' !).
Bises !