Il est 13h GMT (14h heure de Paris) et on est quelque part dans l'atlantique à
la latitude du sud de la France.
Plus précisément par 44°22'N 16°36'W
On est partis des Açores il y a 5 jours et tout va bien : On se rapproche du
pays des côtelettes d'agneau, de la Guiness et du célèbre Jack
Daniel. Il nous reste 510 milles (soit 945 km). On se positionne pour éviter les
dépressions qui passent maintenant assez loin à l'ouest de
la France. Elles restent à distance et nous apportent du vent de sud ouest qui
nous offre une navigation plutôt confortable en vent
arrière.
Le moral de l'équipage est bon pour ne pas dire enjoué et on passe nos journées
à lire ou à déguster les petits plats préparés à l'avance
par Gaëlle ou cuisinés à bord. Glloq se débrouille très bien tout seul, on lui
apprend l'autonomie !
Un événement a eu lieu hier à bord : On a passé nos 10000 milles marins
parcourus avec Glloq.
On a bu notre dernière bouteille de champagne avec des amis aux Açores, sinon
elle y serait passée !
10000 milles ! C'est 18520 km tout de même. Un peu plus que Paris Sydney en
ligne droite.
Bon ! Ok ! On est pas allé en ligne droite et on est pas allé à Sydney !
Mais ça représente plus de 1800 heures de navigation à notre moyenne sur le
parcours de 5,5 nœuds, environ le nombre d'heures travaillées
en une année. On en arrive à se demander si on n'aurait pas besoin de vacances
;-)
On pense arriver ce week-end et on ne manquera pas de vous envoyer des
nouvelles, assis au pub devant notre ragout de mouton accompagné
d'une bonne pinte.
lundi 29 juin 2015
mercredi 24 juin 2015
En route vers l'Irlande depuis les Açores
L’archipel des Açores est superbe ! Tellement superbe, qu'on a été très occupé par nos visites.
Et tellement occupés qu’on n’a pas eu le temps de vous présenter un article digne de ce nom sur nos trois dernières îles : Faial, Soa Jorge et Terceira.
Dans quelques heures, on part du port d'Angra do Heroismo vers l’Irlande (entre une et deux semaines de navigation). On va remonter parcourir 2000km, 28° de latitude vers le nord et perdre surement une petite dizaine de degrés. Glagla !
On a donc décidé de vous poster notre blog sur ces trois îles en arrivant dans ce vert pays où on mange du mouton (enfin des côtelettes !).
Pour faire patienter les plus impatients, voici quelques photos de moments forts.
A bientôt pour des nouvelles plus complètes.
Et tellement occupés qu’on n’a pas eu le temps de vous présenter un article digne de ce nom sur nos trois dernières îles : Faial, Soa Jorge et Terceira.
Dans quelques heures, on part du port d'Angra do Heroismo vers l’Irlande (entre une et deux semaines de navigation). On va remonter parcourir 2000km, 28° de latitude vers le nord et perdre surement une petite dizaine de degrés. Glagla !
On a donc décidé de vous poster notre blog sur ces trois îles en arrivant dans ce vert pays où on mange du mouton (enfin des côtelettes !).
Pour faire patienter les plus impatients, voici quelques photos de moments forts.
Les artistes laissent une trace du passage de Glloq à Horta (île de Faial) |
Les fajas de Sao Jorge : Balade en descente (celle-là) ! |
Les vignes dans la pierre de lave de Terceira |
10 jours de fête de la Saint Jean à Angra (île de Terceira) |
A la Saint Jean, on peut jouer avec les taureaux… |
… ou se montrer prudent... et acrobate ! |
A bientôt pour des nouvelles plus complètes.
dimanche 14 juin 2015
Açores, le rendez-vous des copains !
On vous a donné peu de nouvelles depuis qu’on est aux Açores. Il faut dire qu’on est toujours par monts et pas vaux ! On a déjà visité Florès et on est maintenant sur l’île de Faial dans le mythique port d’Horta.
Notre arrivée à Florès était vraiment très sympa. On se retrouve - un peu plus encore qu’aux Bermudes - sur la route transatlantique vers l’Europe.
Ici, pratiquement que des bateaux de voyage. Plus de locations provisoires et un très bon accueil des arrivants par les présents. Plus de locations à la semaine et de plus en plus de bateaux sont déjà connus a minima de vue.
L’île de Florès est très jolie et… très verte. Il y a peut-être un lien avec la pluie qu’on a eue !
Dès qu’on met pied à terre, on se rend compte qu’on est tout de même un peu au Portugal et qu’au-delà de la langue, les habitudes (religieuses et culinaires entre autres) rappellent le pays de rattachement. Avec l’herbe très présente, on est revenu au pays de la vache, du steak et du fromage ! Youpi !
Les îles sont volcaniques et chacune ou presque a plusieurs volcans et le relief qui va avec, des sources chaudes, et des fournaises qui crachent du souffre. Elles sont posées sur un plateau de milles mètres de fond et sont très connues pour la présence de baleines et de cachalots (et de bien d’autres espèces de mammifères marins). Les Açores ont d’ailleurs une longue tradition de pêche à la baleine : C'est-à-dire dans des embarcations – les baleinières ! - à voile et avirons d’une quinzaine de mètres qui leur permettaient d’harponner à la main des bêtes d’une bonne vingtaine de mètres et de quelques dizaines de tonnes.
On voit régulièrement après les heures de boulot dans le port d’Horta des baleinières à la voile ou à l’aviron. A la rame, le membre d’équipage qui semble le plus mobile est le barreur par se encouragements des rameurs ! C’est peut être grâce à ça qu’ils se déplacent à une telle vitesse !
Revenons à Flores (Porto de Lajes exactement) : Sitôt Glloq amarré au ponton, l’équipage de Boulmic, 4 joyeux retraités de Paimpol, vient nous accueillir et c’est parti pour un apéro d’accueil à leur bord.
Dans la foulée, on décide de faire ensemble dès le lendemain la rando qu’on a prévu chacun de notre côté. Une grande descente d’une vingtaine de kilomètres depuis le cratère du volcan principal jusqu’à la mer.
Le départ en bus sera approximatif entre la recherche des horaires et du point de départ. On finira à tenter de faire du stop en trois groupes de deux avec des résultats assez différents : le premier abandonnera rapidement le stop pour un retour au bateau, le second se réorientera vers un resto situé à l’arrivée de la rando prévue et vos serviteurs d’entêteront à monter au point de départ de la rando – dans les nuages - à moitié à pied et à moitié en voiture.
Ca nous a permis de rencontrer quelques habitants de Flores (c’est l’avantage du stop et heureusement qu’on se perd souvent !) : De l’éleveur de buse pour la chasse au chauffeur qui échange juste quelques mots avec nous, en passant par les suédois de passage dans leur résidence secondaire. Mais dans tous les cas, tout le monde est très sympa et serviable avec les quelques touristes qui sont presque tous venus en voilier visiter leur île.
La rando est très dépaysante par rapport aux Antilles : plus de cocotier et de soleil de plomb mais une marche dans le brouillard des nuages et sur un tapis de 10 centimètres de mousse.
Des hortensias sont partout. Aussi bien dans les jardins des maisons que comme haies de séparation de plusieurs mètres de large et de haut.
Vers deux cents mètres d’altitude, on passe en dessous des nuages et on aperçoit les villages du bord de mer : des maisons de pierres volcaniques noires et surtout des murets pour séparer les petits prairies où paissent des vaches. Arrivés au bord de la mer, c’est les cascades gigantesques qui tombent de la falaise à Faja Grande qui nous impressionnent !
Le retour en stop se fera sans trop de problème en rapport avec le peu de voitures qui passent en dehors de la route principale ! On a juste un peu mal aux pieds. 20 kilomètre, ça fait beaucoup pour des pieds qui n’ont plus vu de chaussures depuis un sacré moment !
De retour au port, on invite Boulmic pour l’apéro (encore du punch !) et pour faire le bilan de notre journée ensemble mais séparément ! Ils partent demain mais on devrait encore les croiser dans les îles des Açores avant leur retour vers Paimpol !
On passe la soirée au ponton, noyés dans la cacophonie des oiseaux nichés dans la falaise toute proche et qui passent la nuit à s’appeler ! L’un des membres du couple va pêcher et appelle l’autre pour retrouver son nid dans la nuit. L’autre répond… et ça recommence. Si on multiplie ça par quelques centaines de couples, ça fait un orchestre assez étrange et qui donne de la voix !
A propos d’oiseaux, voici la photo du petit rapace qui s’est reposé sur Glloq entre les Bermudes et les Açores. Si quelqu'un reconnait cet oiseau (Sophie par exemple), qu’il nous le dise. Ca semble aussi assez étrange aux autres navigateurs rencontrés, d’avoir un rapace aussi loin des côtes !
Le sur-lendemain : Balade encore sur la côte ouest de Florès. Cette fois en dessous des nuages et en ayant organisé nos transferts en bus locaux. Un quinzaine de kilomètres dans la nature par des sentiers qui rallient les villages. Ca nous rappelle un peu l’Irlande avec des murets et ces sources d’eau omniprésentes.
Vendredi, on s’occupe de Glloq et surtout de faire notre dessin souvenir sur le mur du quai.
C’est la tradition : Quand on passe au Açores, et surtout à Horta, on laisse un dessin souvenir sur le quai. Il y en a beaucoup à Lajes (sur l’île de Flores), mais c’est rien par rapport à ce qu’on va voir à Horta où chaque mètre de quai, sur les murs mais aussi au sol, est peint par des navigateurs de passage.
Puisque c’est notre tour et que personne à bord de Glloq n’a un coup de pinceau très sur. On constitue un pochoir à partir d’un dessin fait sur l’ordinateur. Un coup de bombe pour le fond et on peindra des pointillé avec un coton tige en guise de pinceau avant de relier tous ces points.
C’est moins élégant que certains mais on a pas honte du résultat. On a fait notre coup d’essai et on est prêt pour faire le même à Horta.
On en a pas assez vu de Flores mais il faut continuer à avancer ! C’est le départ vers Horta au milieu d’un groupe de bateaux qui fuit le port de Lajes vers Horta car une forte houle de Nord-Est est prévue et devrait rendre le port très très inconfortable (certains bateaux nous ont confirmé avoir arraché des chaumards ici dans de telles conditions).
Comme d’habitude, on essaiera de faire cette étape de 130 milles (autour de 24 heures) à la voile même si le vent reste faible et quitte à laisser partir certains de nos camarades qui choisissent la propulsion mécanique. On devra quand même faire quatre heures de moteur dans la matinée et plus d’une heure pour rallier Horta dans le dévent de l’île de Faial.
Arrivée à Horta dans l’après midi, on nous demande de nous mettre au mouillage dans l’avant-port : La marina, bien qu’énorme pour la région, est pleine ! C’est la saison des retours, le vent d’est a limité les départs et presque tous les bateaux de Flores sont arrivés dans les deux derniers jours. Il nous faut donc gonfler Ti Glloq pour aller faire nos formalités d’inscription et boire un coup au Café Sport ‘Chez Peter’ – le mythique café où les navigateurs de rencontrent.
Après deux jours au mouillage, on prendra d’assaut une place à quai. C’est à quai qu’on peut le mieux profiter d’Horta, en particulier en discutant avec les nombreux navigateurs de passage dans cette étape que la tradition interdit de sauter.
Il faut voir que les Açores (et Horta en particulier) sont sur la route du retour des voiliers en été en Europe (qu’ils aillent en Irlande ou en Méditerranée). On y trouve donc aussi bien les bateau en provenance des Antilles que ceux en retour d’un tour du monde et qui viennent du Cap de Bonne Espérence au sud de l’Afrique. Ce dernier cas nous aura permis de faire du troc avec Nicolas et Pascale sur Badinguet de retour d’un tour du monde (de 7 ans… !) : du vin Sud Africain contre du Rhum Antillais.
Dès notre premier passage à terre, on avait croisé Tony de White Cliff et nous voila invités à un énorme barbecue sur le quai regroupant une dizaine de nationalités dont des français que nous avions déjà rencontrés à d’autres étapes. Encore une super soirée qui fête le départ de White Cliff (portant Yost et Toni) vers le Portugal ! La soirée aura été tellement festive qu’on fera confiance à Ti Glloq pour nous ramener au mouillage sans nous mettre à l’eau.
Les jours passent vite (beaucoup trop et ça s’accélère vachement au fur et à mesure que la fin se rapproche !) et il nous faut visiter l’île de Faial où se trouve Horta avant de passer à une autre !
Ici, les bus ne sont pas adaptés pour les promenades touristiques et on décide de louer une voiture pour faire de petites promenades en boucle plutôt que prendre des taxis pour nous déplacer. De plus, ça limite le risque de se retrouver à faire une seconde rando dans les nuages si le volcan n’est pas dégagé !
Finalement, on partagera la voiture et surtout les balades avec Eric et Corina du joli bateau orange Atalama.
Un tour de cratère puis une balade dans le sud ouest de l’île (à Capelinhos) où un morceau d’île est sorti de terre en quelques jours en 1957, avançant la côte et replaçant donc le phare finalement un peu à l’intérieur des terres.
Quel bonheur de marcher enfin sans brume ! Mais on est à près de 200m plus bas que lors de notre rando sur Flores et bien plus bas que le sommet de l’île de Pico à 2351m (le point culminant du Portugal).
Notre journée d’hier était consacrée à un peu de logistique : de la lessive, quelques courses et quelques réparations (dont le dégrippage du guindeau qu’on a confié au brillant et sympathique chantier MAYS). La soirée a été plus festive en prolongeant très tard l'apéro avec les équipages de Badinguet et de Brave Margot.
On est toujours sur les traces d’Avel Braz et pas plus tard qu’il y a quelques heures on apprend que l’équipage de Captain Doo Too qui a passé la nuit à couple de Glloq connait bien Jean-Marie et Didier. Une info donnée par Jean sur Katina… qui connait aussi Jean-Marie et Didier ! Quelles célébrités !
Nos prochaines étapes se profilent avant de faire route vers l’Europe : Sao Jorge (On y arrive d'ailleurs à l'instant !) ses pâturages et ses fromages et ensuite Terceira avec ses randos et ses traditionnels lâchers de taureaux dans le rue pendant les fêtes !
Avant de vous quitter, on ne résiste pas à vous montrer une photo de notre jolie pêche dans l’Atlantique !
Et une vidéo des amis de Glloq :
A bientôt sur une nouvelle île des Açores.
Les Açores : la région la plus occidentale d’Europe |
Ici, pratiquement que des bateaux de voyage. Plus de locations provisoires et un très bon accueil des arrivants par les présents. Plus de locations à la semaine et de plus en plus de bateaux sont déjà connus a minima de vue.
Glloq au milieu de ses amis bateaux de voyage |
L’île de Florès est très jolie et… très verte. Il y a peut-être un lien avec la pluie qu’on a eue !
Dès qu’on met pied à terre, on se rend compte qu’on est tout de même un peu au Portugal et qu’au-delà de la langue, les habitudes (religieuses et culinaires entre autres) rappellent le pays de rattachement. Avec l’herbe très présente, on est revenu au pays de la vache, du steak et du fromage ! Youpi !
Paturages Açuriens |
Jour de procession à Lajes, que de fleurs ! |
Florès ne faillit pas à son nom avec ses rues fleuries |
Les îles sont volcaniques et chacune ou presque a plusieurs volcans et le relief qui va avec, des sources chaudes, et des fournaises qui crachent du souffre. Elles sont posées sur un plateau de milles mètres de fond et sont très connues pour la présence de baleines et de cachalots (et de bien d’autres espèces de mammifères marins). Les Açores ont d’ailleurs une longue tradition de pêche à la baleine : C'est-à-dire dans des embarcations – les baleinières ! - à voile et avirons d’une quinzaine de mètres qui leur permettaient d’harponner à la main des bêtes d’une bonne vingtaine de mètres et de quelques dizaines de tonnes.
On voit régulièrement après les heures de boulot dans le port d’Horta des baleinières à la voile ou à l’aviron. A la rame, le membre d’équipage qui semble le plus mobile est le barreur par se encouragements des rameurs ! C’est peut être grâce à ça qu’ils se déplacent à une telle vitesse !
Beaucoup de voiles pour de si petites barques |
Revenons à Flores (Porto de Lajes exactement) : Sitôt Glloq amarré au ponton, l’équipage de Boulmic, 4 joyeux retraités de Paimpol, vient nous accueillir et c’est parti pour un apéro d’accueil à leur bord.
Dans la foulée, on décide de faire ensemble dès le lendemain la rando qu’on a prévu chacun de notre côté. Une grande descente d’une vingtaine de kilomètres depuis le cratère du volcan principal jusqu’à la mer.
Le départ en bus sera approximatif entre la recherche des horaires et du point de départ. On finira à tenter de faire du stop en trois groupes de deux avec des résultats assez différents : le premier abandonnera rapidement le stop pour un retour au bateau, le second se réorientera vers un resto situé à l’arrivée de la rando prévue et vos serviteurs d’entêteront à monter au point de départ de la rando – dans les nuages - à moitié à pied et à moitié en voiture.
Ca nous a permis de rencontrer quelques habitants de Flores (c’est l’avantage du stop et heureusement qu’on se perd souvent !) : De l’éleveur de buse pour la chasse au chauffeur qui échange juste quelques mots avec nous, en passant par les suédois de passage dans leur résidence secondaire. Mais dans tous les cas, tout le monde est très sympa et serviable avec les quelques touristes qui sont presque tous venus en voilier visiter leur île.
La rando est très dépaysante par rapport aux Antilles : plus de cocotier et de soleil de plomb mais une marche dans le brouillard des nuages et sur un tapis de 10 centimètres de mousse.
Des hortensias sont partout. Aussi bien dans les jardins des maisons que comme haies de séparation de plusieurs mètres de large et de haut.
Jacques, où es-tu ? |
Vers deux cents mètres d’altitude, on passe en dessous des nuages et on aperçoit les villages du bord de mer : des maisons de pierres volcaniques noires et surtout des murets pour séparer les petits prairies où paissent des vaches. Arrivés au bord de la mer, c’est les cascades gigantesques qui tombent de la falaise à Faja Grande qui nous impressionnent !
Les douches le long des falaises |
Le retour en stop se fera sans trop de problème en rapport avec le peu de voitures qui passent en dehors de la route principale ! On a juste un peu mal aux pieds. 20 kilomètre, ça fait beaucoup pour des pieds qui n’ont plus vu de chaussures depuis un sacré moment !
De retour au port, on invite Boulmic pour l’apéro (encore du punch !) et pour faire le bilan de notre journée ensemble mais séparément ! Ils partent demain mais on devrait encore les croiser dans les îles des Açores avant leur retour vers Paimpol !
On passe la soirée au ponton, noyés dans la cacophonie des oiseaux nichés dans la falaise toute proche et qui passent la nuit à s’appeler ! L’un des membres du couple va pêcher et appelle l’autre pour retrouver son nid dans la nuit. L’autre répond… et ça recommence. Si on multiplie ça par quelques centaines de couples, ça fait un orchestre assez étrange et qui donne de la voix !
A propos d’oiseaux, voici la photo du petit rapace qui s’est reposé sur Glloq entre les Bermudes et les Açores. Si quelqu'un reconnait cet oiseau (Sophie par exemple), qu’il nous le dise. Ca semble aussi assez étrange aux autres navigateurs rencontrés, d’avoir un rapace aussi loin des côtes !
Un rapace au milieu de l’Atlantique ? Etonnant non ? |
Le sur-lendemain : Balade encore sur la côte ouest de Florès. Cette fois en dessous des nuages et en ayant organisé nos transferts en bus locaux. Un quinzaine de kilomètres dans la nature par des sentiers qui rallient les villages. Ca nous rappelle un peu l’Irlande avec des murets et ces sources d’eau omniprésentes.
Petit bout d’Irlande ? |
ou petit air de la Forêt aux Fées |
Vendredi, on s’occupe de Glloq et surtout de faire notre dessin souvenir sur le mur du quai.
C’est la tradition : Quand on passe au Açores, et surtout à Horta, on laisse un dessin souvenir sur le quai. Il y en a beaucoup à Lajes (sur l’île de Flores), mais c’est rien par rapport à ce qu’on va voir à Horta où chaque mètre de quai, sur les murs mais aussi au sol, est peint par des navigateurs de passage.
Puisque c’est notre tour et que personne à bord de Glloq n’a un coup de pinceau très sur. On constitue un pochoir à partir d’un dessin fait sur l’ordinateur. Un coup de bombe pour le fond et on peindra des pointillé avec un coton tige en guise de pinceau avant de relier tous ces points.
C’est moins élégant que certains mais on a pas honte du résultat. On a fait notre coup d’essai et on est prêt pour faire le même à Horta.
Quelle précision dans le geste ! |
Qlloq was here ! |
On en a pas assez vu de Flores mais il faut continuer à avancer ! C’est le départ vers Horta au milieu d’un groupe de bateaux qui fuit le port de Lajes vers Horta car une forte houle de Nord-Est est prévue et devrait rendre le port très très inconfortable (certains bateaux nous ont confirmé avoir arraché des chaumards ici dans de telles conditions).
Tous à la queue leu-leu ! |
Comme d’habitude, on essaiera de faire cette étape de 130 milles (autour de 24 heures) à la voile même si le vent reste faible et quitte à laisser partir certains de nos camarades qui choisissent la propulsion mécanique. On devra quand même faire quatre heures de moteur dans la matinée et plus d’une heure pour rallier Horta dans le dévent de l’île de Faial.
L’ile de Faial et celle de Pico derrière cachée dans les nuages |
Arrivée à Horta dans l’après midi, on nous demande de nous mettre au mouillage dans l’avant-port : La marina, bien qu’énorme pour la région, est pleine ! C’est la saison des retours, le vent d’est a limité les départs et presque tous les bateaux de Flores sont arrivés dans les deux derniers jours. Il nous faut donc gonfler Ti Glloq pour aller faire nos formalités d’inscription et boire un coup au Café Sport ‘Chez Peter’ – le mythique café où les navigateurs de rencontrent.
Un pinte au mythique Peter |
Après deux jours au mouillage, on prendra d’assaut une place à quai. C’est à quai qu’on peut le mieux profiter d’Horta, en particulier en discutant avec les nombreux navigateurs de passage dans cette étape que la tradition interdit de sauter.
Horta, encombré de bateaux et de dessins de bateaux ! |
Il faut voir que les Açores (et Horta en particulier) sont sur la route du retour des voiliers en été en Europe (qu’ils aillent en Irlande ou en Méditerranée). On y trouve donc aussi bien les bateau en provenance des Antilles que ceux en retour d’un tour du monde et qui viennent du Cap de Bonne Espérence au sud de l’Afrique. Ce dernier cas nous aura permis de faire du troc avec Nicolas et Pascale sur Badinguet de retour d’un tour du monde (de 7 ans… !) : du vin Sud Africain contre du Rhum Antillais.
Dès notre premier passage à terre, on avait croisé Tony de White Cliff et nous voila invités à un énorme barbecue sur le quai regroupant une dizaine de nationalités dont des français que nous avions déjà rencontrés à d’autres étapes. Encore une super soirée qui fête le départ de White Cliff (portant Yost et Toni) vers le Portugal ! La soirée aura été tellement festive qu’on fera confiance à Ti Glloq pour nous ramener au mouillage sans nous mettre à l’eau.
Merci Yost et Toni pour ce BBQ |
Les jours passent vite (beaucoup trop et ça s’accélère vachement au fur et à mesure que la fin se rapproche !) et il nous faut visiter l’île de Faial où se trouve Horta avant de passer à une autre !
Ici, les bus ne sont pas adaptés pour les promenades touristiques et on décide de louer une voiture pour faire de petites promenades en boucle plutôt que prendre des taxis pour nous déplacer. De plus, ça limite le risque de se retrouver à faire une seconde rando dans les nuages si le volcan n’est pas dégagé !
Finalement, on partagera la voiture et surtout les balades avec Eric et Corina du joli bateau orange Atalama.
Vue plongeante sur le cratère quelques centaines de mètres plus bas |
Un tour de cratère puis une balade dans le sud ouest de l’île (à Capelinhos) où un morceau d’île est sorti de terre en quelques jours en 1957, avançant la côte et replaçant donc le phare finalement un peu à l’intérieur des terres.
Ce bout de terre a émergé il y a moins d’un siècle ! |
Quel bonheur de marcher enfin sans brume ! Mais on est à près de 200m plus bas que lors de notre rando sur Flores et bien plus bas que le sommet de l’île de Pico à 2351m (le point culminant du Portugal).
Notre journée d’hier était consacrée à un peu de logistique : de la lessive, quelques courses et quelques réparations (dont le dégrippage du guindeau qu’on a confié au brillant et sympathique chantier MAYS). La soirée a été plus festive en prolongeant très tard l'apéro avec les équipages de Badinguet et de Brave Margot.
On est toujours sur les traces d’Avel Braz et pas plus tard qu’il y a quelques heures on apprend que l’équipage de Captain Doo Too qui a passé la nuit à couple de Glloq connait bien Jean-Marie et Didier. Une info donnée par Jean sur Katina… qui connait aussi Jean-Marie et Didier ! Quelles célébrités !
Nos prochaines étapes se profilent avant de faire route vers l’Europe : Sao Jorge (On y arrive d'ailleurs à l'instant !) ses pâturages et ses fromages et ensuite Terceira avec ses randos et ses traditionnels lâchers de taureaux dans le rue pendant les fêtes !
Avant de vous quitter, on ne résiste pas à vous montrer une photo de notre jolie pêche dans l’Atlantique !
Quelle belle prise ! |
mardi 2 juin 2015
17 jours sans voir la terre !
Un peu moins de 17 jours maintenant que nous sommes partis des Bermudes.
Et ce matin, dès l’aube, un cri retentit ‘Terre ! Terre !’. L’île de Flores était là ! Bien à sa place dans le soleil levant comme prévu.
Depuis Glloq s’est installé à la marina de Porto das Lajes sur l’île de Flores, à quai en attendant une place sur les pontons.
Nous arrivons après plus de 16 jours de mer. On est vraiment heureux de toucher terre. Enfin des nuits complètes et ne plus avoir à se soucier de la météo et des aléas de la navigation !
L’équipage n’est pas trop fatigué après la journée d’hier dans le petit temps sous spi et la dernière nuit de quarts.
Au final, cela aura été beaucoup de zig-zag pour éviter les calmes avec néanmoins une moyenne honorable d’environ 100 milles par jour (soit 4 nœuds). On vous laisse admirer le crochet nord-sud sur la route lors de la grande quête du vent !
Des allures variées du près au portant avec du vent entre 20 et… 0 nœuds qui nous permis d’utiliser aussi bien notre trinquette que notre spi ! Tout ça dans un confort plutôt bon et pas mal de soleil entre les nuages.
De plus, on a peu utilisé le moteur : seulement 11 heures (dont près de 3 heures juste pour recharger les batteries pendant les calmes et une partie pour les manœuvres de port). On en est particulièrement heureux et fiers, pour des aspects écologiques d’abord mais aussi pour notre confort (ça fait du bruit et ça sent mauvais ces trucs là !) et parce que cela nécessite une attention particulière au niveau des décisions de route liés à la météo et donc à son interprétation.
Sur ce parcours réputé pour ses calmes, la tradition (et la prudence) est d’emporter beaucoup de gasoil : on est d’ailleurs partis avec 230 litres (le réservoir de 150 litres plein et 80 litres supplémentaires en bidons) pour une consommation finale de l’ordre de 30 litres. On a eu de la chance et peut-être aussi un peu de ténacité.
On est très contents d’avoir fait cette navigation (la plus longue de notre grande carrière de marins !) et encore plus contents d’être arrivés et de pouvoir reprendre nos activités touristiques.
Les dauphins sont venus nous voir presque tous les jours (même si on a passé pas mal de temps à l’intérieur) et on a croisé des centaines de très jolis méduses voiliers.
On a même vu une baleine aux côtés de Glloq à notre arrivée.
C’est donc parti pour le plus important : mettre les pieds sur un sol qui ne bouge pas, une bonne viande de bœuf, un tour à l’office du tourisme pour préparer l’avenir et une première nuit complète depuis plus de deux semaines !
A bientôt pour des nouvelles de notre visite de Flores.
Et ce matin, dès l’aube, un cri retentit ‘Terre ! Terre !’. L’île de Flores était là ! Bien à sa place dans le soleil levant comme prévu.
Flores au matin |
Depuis Glloq s’est installé à la marina de Porto das Lajes sur l’île de Flores, à quai en attendant une place sur les pontons.
Tiens ! Ca bouge plus !! |
Nous arrivons après plus de 16 jours de mer. On est vraiment heureux de toucher terre. Enfin des nuits complètes et ne plus avoir à se soucier de la météo et des aléas de la navigation !
L’équipage n’est pas trop fatigué après la journée d’hier dans le petit temps sous spi et la dernière nuit de quarts.
Au final, cela aura été beaucoup de zig-zag pour éviter les calmes avec néanmoins une moyenne honorable d’environ 100 milles par jour (soit 4 nœuds). On vous laisse admirer le crochet nord-sud sur la route lors de la grande quête du vent !
Une route... presque directe |
Des allures variées du près au portant avec du vent entre 20 et… 0 nœuds qui nous permis d’utiliser aussi bien notre trinquette que notre spi ! Tout ça dans un confort plutôt bon et pas mal de soleil entre les nuages.
De plus, on a peu utilisé le moteur : seulement 11 heures (dont près de 3 heures juste pour recharger les batteries pendant les calmes et une partie pour les manœuvres de port). On en est particulièrement heureux et fiers, pour des aspects écologiques d’abord mais aussi pour notre confort (ça fait du bruit et ça sent mauvais ces trucs là !) et parce que cela nécessite une attention particulière au niveau des décisions de route liés à la météo et donc à son interprétation.
Sur ce parcours réputé pour ses calmes, la tradition (et la prudence) est d’emporter beaucoup de gasoil : on est d’ailleurs partis avec 230 litres (le réservoir de 150 litres plein et 80 litres supplémentaires en bidons) pour une consommation finale de l’ordre de 30 litres. On a eu de la chance et peut-être aussi un peu de ténacité.
On est très contents d’avoir fait cette navigation (la plus longue de notre grande carrière de marins !) et encore plus contents d’être arrivés et de pouvoir reprendre nos activités touristiques.
Les dauphins sont venus nous voir presque tous les jours (même si on a passé pas mal de temps à l’intérieur) et on a croisé des centaines de très jolis méduses voiliers.
Un voilier plus petit que Glloq... |
... et avec des pieds ! |
On a même vu une baleine aux côtés de Glloq à notre arrivée.
C’est donc parti pour le plus important : mettre les pieds sur un sol qui ne bouge pas, une bonne viande de bœuf, un tour à l’office du tourisme pour préparer l’avenir et une première nuit complète depuis plus de deux semaines !
A bientôt pour des nouvelles de notre visite de Flores.
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