dimanche 14 juin 2015

Açores, le rendez-vous des copains !

On vous a donné peu de nouvelles depuis qu’on est aux Açores. Il faut dire qu’on est toujours par monts et pas vaux ! On a déjà visité Florès et on est maintenant sur l’île de Faial dans le mythique port d’Horta.

Les Açores : la région la plus occidentale d’Europe
Notre arrivée à Florès était vraiment très sympa. On se retrouve - un peu plus encore qu’aux Bermudes - sur la route transatlantique vers l’Europe.
Ici, pratiquement que des bateaux de voyage. Plus de locations provisoires et un très bon accueil des arrivants par les présents. Plus de locations à la semaine et de plus en plus de bateaux sont déjà connus a minima de vue.

Glloq au milieu de ses amis bateaux de voyage

L’île de Florès est très jolie et… très verte. Il y a peut-être un lien avec la pluie qu’on a eue !
Dès qu’on met pied à terre, on se rend compte qu’on est tout de même un peu au Portugal et qu’au-delà de la langue, les habitudes (religieuses et culinaires entre autres) rappellent le pays de rattachement. Avec l’herbe très présente, on est revenu au pays de la vache, du steak et du fromage ! Youpi !

Paturages Açuriens

Jour de procession à Lajes, que de fleurs !

Florès ne faillit pas à son nom avec ses rues fleuries

Les îles sont volcaniques et chacune ou presque a plusieurs volcans et le relief qui va avec, des sources chaudes, et des fournaises qui crachent du souffre. Elles sont posées sur un plateau de milles mètres de fond et sont très connues pour la présence de baleines et de cachalots (et de bien d’autres espèces de mammifères marins). Les Açores ont d’ailleurs une longue tradition de pêche à la baleine : C'est-à-dire dans des embarcations – les baleinières ! - à voile et avirons d’une quinzaine de mètres qui leur permettaient d’harponner à la main des bêtes d’une bonne vingtaine de mètres et de quelques dizaines de tonnes.
On voit régulièrement après les heures de boulot dans le port d’Horta des baleinières à la voile ou à l’aviron. A la rame, le membre d’équipage qui semble le plus mobile est le barreur par se encouragements des rameurs ! C’est peut être grâce à ça qu’ils se déplacent à une telle vitesse !

Beaucoup de voiles pour de si petites barques

Revenons à Flores (Porto de Lajes exactement) : Sitôt Glloq amarré au ponton, l’équipage de Boulmic, 4 joyeux retraités de Paimpol, vient nous accueillir et c’est parti pour un apéro d’accueil à leur bord.
Dans la foulée, on décide de faire ensemble dès le lendemain la rando qu’on a prévu chacun de notre côté. Une grande descente d’une vingtaine de kilomètres depuis le cratère du volcan principal jusqu’à la mer.
Le départ en bus sera approximatif entre la recherche des horaires et du point de départ. On finira à tenter de faire du stop en trois groupes de deux avec des résultats assez différents : le premier abandonnera rapidement le stop pour un retour au bateau, le second se réorientera vers un resto situé à l’arrivée de la rando prévue et vos serviteurs d’entêteront à monter au point de départ de la rando – dans les nuages - à moitié à pied et à moitié en voiture.
Ca nous a permis de rencontrer quelques habitants de Flores (c’est l’avantage du stop et heureusement qu’on se perd souvent !) : De l’éleveur de buse pour la chasse au chauffeur qui échange juste quelques mots avec nous, en passant par les suédois de passage dans leur résidence secondaire. Mais dans tous les cas, tout le monde est très sympa et serviable avec les quelques touristes qui sont presque tous venus en voilier visiter leur île.

La rando est très dépaysante par rapport aux Antilles : plus de cocotier et de soleil de plomb mais une marche dans le brouillard des nuages et sur un tapis de 10 centimètres de mousse.
Des hortensias sont partout. Aussi bien dans les jardins des maisons que comme haies de séparation de plusieurs mètres de large et de haut.

Jacques, où es-tu ?




Vers deux cents mètres d’altitude, on passe en dessous des nuages et on aperçoit les villages du bord de mer : des maisons de pierres volcaniques noires et surtout des murets pour séparer les petits prairies où paissent des vaches. Arrivés au bord de la mer, c’est les cascades gigantesques qui tombent de la falaise à Faja Grande qui nous impressionnent !

Les douches le long des falaises

Le retour en stop se fera sans trop de problème en rapport avec le peu de voitures qui passent en dehors de la route principale ! On a juste un peu mal aux pieds. 20 kilomètre, ça fait beaucoup pour des pieds qui n’ont plus vu de chaussures depuis un sacré moment !

De retour au port, on invite Boulmic pour l’apéro (encore du punch !) et pour faire le bilan de notre journée ensemble mais séparément ! Ils partent demain mais on devrait encore les croiser dans les îles des Açores avant leur retour vers Paimpol !
On passe la soirée au ponton, noyés dans la cacophonie des oiseaux nichés dans la falaise toute proche et qui passent la nuit à s’appeler ! L’un des membres du couple va pêcher et appelle l’autre pour retrouver son nid dans la nuit. L’autre répond… et ça recommence. Si on multiplie ça par quelques centaines de couples, ça fait un orchestre assez étrange et qui donne de la voix !

A propos d’oiseaux, voici la photo du petit rapace qui s’est reposé sur Glloq entre les Bermudes et les Açores. Si quelqu'un reconnait cet oiseau (Sophie par exemple), qu’il nous le dise. Ca semble aussi assez étrange aux autres navigateurs rencontrés, d’avoir un rapace aussi loin des côtes !

Un rapace au milieu de l’Atlantique ? Etonnant non ?

Le sur-lendemain : Balade encore sur la côte ouest de Florès. Cette fois en dessous des nuages et en ayant organisé nos transferts en bus locaux. Un quinzaine de kilomètres dans la nature par des sentiers qui rallient les villages. Ca nous rappelle un peu l’Irlande avec des murets et ces sources d’eau omniprésentes.

Petit bout d’Irlande ?
ou petit air de la Forêt aux Fées 


Vendredi, on s’occupe de Glloq et surtout de faire notre dessin souvenir sur le mur du quai.
C’est la tradition : Quand on passe au Açores, et surtout à Horta, on laisse un dessin souvenir sur le quai. Il y en a beaucoup à Lajes (sur l’île de Flores), mais c’est rien par rapport à ce qu’on va voir à Horta où chaque mètre de quai, sur les murs mais aussi au sol, est peint par des navigateurs de passage.

Puisque c’est notre tour et que personne à bord de Glloq n’a un coup de pinceau très sur. On constitue un pochoir à partir d’un dessin fait sur l’ordinateur. Un coup de bombe pour le fond et on peindra des pointillé avec un coton tige en guise de pinceau avant de relier tous ces points.
C’est moins élégant que certains mais on a pas honte du résultat. On a fait notre coup d’essai et on est prêt pour faire le même à Horta.

Quelle précision dans le geste !
Qlloq was here ! 

On en a pas assez vu de Flores mais il faut continuer à avancer ! C’est le départ vers Horta au milieu d’un groupe de bateaux qui fuit le port de Lajes vers Horta car une forte houle de Nord-Est est prévue et devrait rendre le port très très inconfortable (certains bateaux nous ont confirmé avoir arraché des chaumards ici dans de telles conditions).

Tous à la queue leu-leu !

Comme d’habitude, on essaiera de faire cette étape de 130 milles (autour de 24 heures) à la voile même si le vent reste faible et quitte à laisser partir certains de nos camarades qui choisissent la propulsion mécanique. On devra quand même faire quatre heures de moteur dans la matinée et plus d’une heure pour rallier Horta dans le dévent de l’île de Faial.

L’ile de Faial et celle de Pico derrière cachée dans les nuages

Arrivée à Horta dans l’après midi, on nous demande de nous mettre au mouillage dans l’avant-port : La marina, bien qu’énorme pour la région, est pleine ! C’est la saison des retours, le vent d’est a limité les départs et presque tous les bateaux de Flores sont arrivés dans les deux derniers jours. Il nous faut donc gonfler Ti Glloq pour aller faire nos formalités d’inscription et boire un coup au Café Sport ‘Chez Peter’ – le mythique café où les navigateurs de rencontrent.

Un pinte au mythique Peter

Après deux jours au mouillage, on prendra d’assaut une place à quai. C’est à quai qu’on peut le mieux profiter d’Horta, en particulier en discutant avec les nombreux navigateurs de passage dans cette étape que la tradition interdit de sauter.

Horta, encombré de bateaux et de dessins de bateaux !

Il faut voir que les Açores (et Horta en particulier) sont sur la route du retour des voiliers en été en Europe (qu’ils aillent en Irlande ou en Méditerranée). On y trouve donc aussi bien les bateau en provenance des Antilles que ceux en retour d’un tour du monde et qui viennent du Cap de Bonne Espérence au sud de l’Afrique. Ce dernier cas nous aura permis de faire du troc avec Nicolas et Pascale sur Badinguet de retour d’un tour du monde (de 7 ans… !) : du vin Sud Africain contre du Rhum Antillais.

Dès notre premier passage à terre, on avait croisé Tony de White Cliff et nous voila invités à un énorme barbecue sur le quai regroupant une dizaine de nationalités dont des français que nous avions déjà rencontrés à d’autres étapes. Encore une super soirée qui fête le départ de White Cliff (portant Yost et Toni) vers le Portugal ! La soirée aura été tellement festive qu’on fera confiance à Ti Glloq pour nous ramener au mouillage sans nous mettre à l’eau.

Merci Yost et Toni pour ce BBQ

Les jours passent vite (beaucoup trop et ça s’accélère vachement au fur et à mesure que la fin se rapproche !) et il nous faut visiter l’île de Faial où se trouve Horta avant de passer à une autre !
Ici, les bus ne sont pas adaptés pour les promenades touristiques et on décide de louer une voiture pour faire de petites promenades en boucle plutôt que prendre des taxis pour nous déplacer. De plus, ça limite le risque de se retrouver à faire une seconde rando dans les nuages si le volcan n’est pas dégagé !
Finalement, on partagera la voiture et surtout les balades avec Eric et Corina du joli bateau orange Atalama.

Vue plongeante sur le cratère quelques centaines de mètres plus bas

Un tour de cratère puis une balade dans le sud ouest de l’île (à Capelinhos) où un morceau d’île est sorti de terre en quelques jours en 1957, avançant la côte et replaçant donc le phare finalement un peu à l’intérieur des terres.

Ce bout de terre a émergé il y a moins d’un siècle !

Quel bonheur de marcher enfin sans brume ! Mais on est à près de 200m plus bas que lors de notre rando sur Flores et bien plus bas que le sommet de l’île de Pico à 2351m (le point culminant du Portugal).


Notre journée d’hier était consacrée à un peu de logistique : de la lessive, quelques courses et quelques réparations (dont le dégrippage du guindeau qu’on a confié au brillant et sympathique chantier MAYS). La soirée a été plus festive en prolongeant très tard l'apéro avec les équipages de Badinguet et de Brave Margot.

On est toujours sur les traces d’Avel Braz et pas plus tard qu’il y a quelques heures on apprend que l’équipage de Captain Doo Too qui a passé la nuit à couple de Glloq connait bien Jean-Marie et Didier. Une info donnée par Jean sur Katina… qui connait aussi Jean-Marie et Didier ! Quelles célébrités !

Nos prochaines étapes se profilent avant de faire route vers l’Europe : Sao Jorge (On y arrive d'ailleurs à l'instant !) ses pâturages et ses fromages et ensuite Terceira avec ses randos et ses traditionnels lâchers de taureaux dans le rue pendant les fêtes !

Avant de vous quitter, on ne résiste pas à vous montrer une photo de notre jolie pêche dans l’Atlantique !

Quelle belle prise ! 
Et une vidéo des amis de Glloq :



A bientôt sur une nouvelle île des Açores.


6 commentaires:

  1. Monique Le Provost14 juin 2015 à 23:20

    Super tous ces commentaires, ces photos et ces vidéos !!!
    On est content de vous voir et de vous entendre. Continuez à bien profiter.
    Des bisous de nous deux.

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  2. Salut vous deux,

    vous profitez bien et vous avez raison. Pour la dernière photo, harponner une baleine a bord du glloq aurait eu plus de gueule ;-)

    Bises JYK, Servane et les 4 fantastiques

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  3. Salut à tous les deux,

    Je dirais que votre rapace est un faucon émerillon (merlin en anglais).

    Il est de temps en temps de passage aux Açores mais il n’y réside pas, donc il était en migration.
    Le seul rapace des Açores est une sous-espèce de buse variable mais par rapport à la hauteur de la bôme de Glloq je pense qu’on est plus dans la taille du faucon (corps 25 à 30cm) que de la buse (corps 50 à 55cm).

    Les migrateurs font des centaines de km et un petit repos sur un bateau fait toujours du bien ! Il y a des faucons émerillons des deux côtés de l’Atlantique, est-ce qu’il parlait américain ou européen ?

    Bonnes balades à vous !

    Sophie

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  4. Coucou les navigateurs, des bisous à tous les deux.

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  5. A première vue, votre rapace, c'est un faucon. Vu son air, il devait se méfier des deux buses debout sur le Glloq ! Nico l'ornitho-comique.
    On vous attend au port de Sartrouville-sur-Mer ou de Maisons-Laffitte-les-flots. Bises !

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  6. Coucou Glloq. Alors comme ça tu fais la teuf avec un faucon émerillon !!!!! Tu ne te refuses rien !!!!! Plein de bisous sans oublier ti glloq et ton équipage de randonneurs !!!!!!!!!

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