Joyeux anniversaire Grenada |
Grenade est surnommée ‘Spice Island’. On y produit un tiers de la noix de muscade mondiale ! Une jolie île assez grande pour la région : 100 000 habitants sur 133 square miles soit 340 km². Et oui ici, comme sur la perfide Albion, on convertit tout le temps : les longueurs en pieds et en yards, les volumes en galons (US ou UK selon le cas !), les poids en livres ! On en serait au point de même comprendre si les anglais avaient des journées de 17 heures au lieu de 24 !!
On était mouillé à St George’s, la capitale. Le mouillage est un peu rouleur et assez loin du centre mais on accède direct en centre ville avec Ti Glloq. C’est plutôt pratique pour visiter la ville.
The Carenage : Un joli basin dans la ville de St George’s |
St George’s a encore des bâtisses à l’architecture coloniale avec de jolis balcons ornés de fers forgés.
On se promène dans la ville, tout en montées et en descentes.
Mieux que les rues de San Fransico ? |
Comme souvent aux Antilles, l’uniforme est de mise à l’école
Les écolières se creusent pas la tête tous les matins devant leur garde-robes… à part pour les chaussures ! |
Les gens sont sympas et nous orientent facilement même si il faut s’expliquer longuement pour trouver un restaurant ‘normal’ (i.e. qui ne vend pas hors de prix un service destiné aux américains des paquebots et qu’on ne recherche pas !). On mangera finalement très bien et tranquille dans un self couleur locale au dessus d’un supermarché.
Concernant l’exploration gastronomique, on a pas encore trouvé le ‘Oil down’, la spécialité de Grenade. Mais le séjour n’est pas fini et la chasse continue !
On fait quelques courses, rien de bien notable ! Ah si ! Ici, le rhum blanc fait 69° !!
Le rhum local… à 69% |
Bon, ça bouge un peu trop au mouillage à Saint George’s pour notre petit confort ! Route vers le sud et sa côte découpée par des sortes de rias. On va à ‘L’anse aux Epines’ se cacher derrière les collines. Glloq peut faire un peu de près (allure vers le vent) pour se dégourdir ! Ca change du portant mais c’est que le début car il va certainement en faire pas mal en remontant vers le nord des Antilles.
On prend un corps-mort (une bouée) pour pouvoir se balader en toute quiétude. En plus, on a accès aux douches de la marina.
Et dès le lendemain matin, c’est le départ vers la ‘Grand Etang Forest Reserve’. Les français ont laissés plein de noms lors de leur passage à Grenade mais il faudra un jour qu’on nous explique pourquoi les locaux ne comprennent pas quand on dit en français ‘Grand étang’ ou ‘l’anse aux épines’ !!
Une heure marche, un coup de bus local vers Saint George’s puis vers un autre vers Grand Etang ! C’est simple et sympa. Les bus sont des mini vans privés avec des tarifs fixes (2,5$ EC par trajet soit moins d’1 euro) qui circulent sur des lignes bien définies. Pour chaque bus, un chauffeur et un rabatteur. Le chauffeur peut se concentrer sur sa conduite pendant que le rabatteur gère la caisse mais surtout scrute, appelle, fait signe à tous les passants susceptibles de monter dans son bus. Rien à faire pour prendre le bus : Juste à être là ! A notre retour de rando, un bus fera 200m de marche arrière pour nous attraper avant de redescendre sur St George’s.
On passe à l’accueil du parc pour en ressortir deux minutes après l’indication du départ du sentier vers la Mount Qua Qua et une estimation de temps (3 heures A/R).
Nous voila partis vers le Mount Qua Qua (prononcer Quoua Quoua pour ceux qui l’auraient lu autrement ;-) !
La balade est sympa : Ca grimpe sur un sol de glaise pas trop glissant jusqu’au sommet du Mount Qua Qua. A l’arrivée, une super vue sur les deux côtes de l’île nous attend pour le casse-croûte.
Vue du Mount Qua Qua |
On est allé plus vite que prévu et en redescendant, on se dit qu’on pourrait se faire un petit supplément et prendre la bifurcation vers les chutes Annandale, si le chemin est aussi simple que l’autre, ça nous rallonge raisonnablement de quelques kilomètres. Le chemin parcours la forêt en descendant au milieu des balisiers et d’autres herbes géantes. Un balisage apparaît avec des rubans roses au fur et à mesure que la trace du sentier se réduit.
Le sentier est encore visible |
Et là, beaucoup moins et beaucoup plus humide ! |
L’endroit est superbe et sauvage. C’est pentu et ça glisse ! Une partie des descentes se fait en s’accrochant à des bananiers ou des balisiers couchés sur la pente. On apprendra en arrivant qu’ils ont certainement été couchés par le dernier groupe passé sur la piste, 3 jours plus tôt.
De plus en plus fréquemment, on se demande si on est sur la bonne route car les rubans roses s’espacent et la piste se mélange avec les traces des animaux et les ornières formées par le ruissellement. Arrivés à la rivière, la conclusion est sans appel : On est plus sur la piste de rando mais bien dans un lit de rivière et les seuls sentiers sont ceux créés par les sangliers. Vue la pente de la descente, pas question de remonter… alors on descend ! De toute façon, on est dans le bon sens (merci au GPS de rando qui nous permettait d’estimer notre direction et notre position par rapport au départ et au parcours).
On finira par apercevoir une heure plus tard des signes de civilisation : une baraque en fer puis une piste forestière ! La vie est finalement bien simple ! Il nous restait presque 2 heures avant le coucher du soleil. Une nuit en forêt, ça aurait pu être sympa ;-)
Une demi-heure de marche, une demi-heure de tchatche avec un rasta qui joue de la guitare et vend des fruits aux touristes venus voir la chute, puis un bus nous attrape pour redescendre à St George’s. Rassasiés par les fruits que nous a offerts notre ami rasta pendant que nous causions, on s’affale dans le bus pour le trajet du retour.
Retour à Glloq et visite de bretons de Vannes en route depuis 10 ans que nous avons croisés le matin même. Un apéro sympa à bord à parler de bateaux, de navigation et de tourisme.
Tôt le lendemain, on fait les pleins : quelques 300 litres d’eau (dont 150 dans notre vache à eau toute neuve), 70 litres de gasoil et 10 litres d’essence. Nous voilà pourvus pour les mois qui viennent !
On est prêt pour un petit saut vers un nouveau mouillage à quelques miles, juste sous le vent de Hog Island.
Ici, plus de plages mais de la mangrove autour de nous. Plus de marina et du grand calme… mais pas d’accès à la route et à la civilisation.
Amarrés à la mangrove depuis le dernier cyclone ? |
Le soleil vient de se lever sur Hog Island |
Un petit rythme de tribu isolée est bien en place sur ce mouillage. Les navigateurs semblent se retrouver sur la plage chaque jour par nationalité et à heure fixe. Ca fait marcher les ventes du ‘Roger Bar’, une cabane abritant quelques glacières sur les quelques mètres de plage encastrés dans la mangrove. On a pas vu Roger quand on y est passé !
Après deux nuits, on repart à la fraîche pour un dernier mouillage dans le sud de Grenade. Un trou à cyclone nommé Port Egmont. On y accède par une passe assez étroite en chicane et on arrive dans un bassin d’un kilomètre de diamètre et 7 mètres de fond. Il est encastré entre de hautes collines terminées par de la mangrove et sert en particulier à mettre les bateaux en sécurité lors des alertes cycloniques.
On y est presque seuls ! Un grand ketch est mouillé au centre (depuis longtemps au vu des algues sur sa chaîne) avec un voilier à couple et quelques bateaux de locaux sont sur des petits pontons personnels. Des grandes villas surplombent cette baie.
On vous a fait une vue à 360 degrés même si la qualité est pas top, ça donne une idée de la tranquilité du lieu.
Vue sur 360° de Port Egmont : La sortie est sur la gauche de la photo |
On y passe un dimanche de pleine sérénité à bouquiner, faire à manger et entretenir Glloq (de l’huile sur le teck, resserrer sa courroie, faire un peu de matelotage,…) dérangés seulement par quelques aboiements ou le cuicui des oiseaux.
On n’ira pas plus sud et demain, on entame la remontée vers le nord des Antilles - en particulier la Dominique - toujours en faisant des petites escales.
On devrait pouvoir plonger demain sur le Parc de Sculptures Sous-marines de Grenade. Ca devrait être rigolo !
On envoie des articles en rafale en moment ! On sera surement obligé de ralentir car on profite de notre investissement dans une clé 3G pour une semaine... qui se finit bientôt !
A bientôt pour de nouvelles aventures !
A bientôt pour de nouvelles aventures !