dimanche 1 février 2015

La fin du tour de la Martinique

Notre mouillage à l’ilet Frégate était tellement confortable que nous avons décidé d’y passer une journée complète et une nuit tranquille à quelques centaines de mètre des humains les plus proches, avant de reprendre notre tour de l’île. 
Malgré plus de 24 heures à observer cet ilet Frégate : Pas de trace de frégate espagnole pleine d’or, ni d’oiseau frégate (on vous en prendra une photo). 

Frégate et ses ‘fonds blancs’

On a finalement laissé tomber la baignade sur les fameux ‘fonds blancs’ et le non moins fameux ‘baptême du rhum’ qui consiste à siroter son planteur dans un petit mètre d’eau chaude et lisse, une sorte de baignoire géante. 

Et c’est le départ vers le Nooooord ! 
Une super météo avec environ 10 nœuds de vent d’est et on remonte, au vent de travers, toute la côte jusqu’à la pointe nord. 

Le loup garou. Enfin une vraie île déserte !

Par moment, ce côté est de l’île a un petit air de Suisse Normande avec ses champs bien délimités et on apercevrait presque du bocage. 

Un petit air de Suisse Normande, non ? 

Evidemment et même si on ne vous en a pas encore parlé, la navigation est agrémentée d’un super jeu de slalom entre les flotteurs des casiers de pêcheurs. Il faut vous dire que les pêcheurs martiniquais ont le chic pour camoufler les flotteurs de casiers. Le produit de base est en général une bouteille de coca bien transparente. Les plus sympas lui accolent un bidon d’huile blanc qui aide à la rendre un peu visible quand il n’y a pas d’écume sur la mer. Pour compliquer le jeu, ces flotteurs sont souvent chainés par 3 ou 4 avec des bouts flottants. On vous lâche quelques photos pour vous donner une idée de la facilité de repérage et du confort de nav que ça donne. 

Le modèle courant
Le modèle hyper visible
Il y a trois flotteurs sur la photo. Trouvez-les… ou plongez avec un couteau pour libérer votre safran !

Le vent enroule la pointe… et nous aussi. On ira comme ça jusqu’au Prêcheur à presque 5 nœuds dans 8 nœuds de vent au plus. Quasi à l’arrivée le vent tombera subitement en quelques mètres (on voyait clairement la limite sur l’eau avant d’y arriver), on était arrivé à l’abri à l’est de la montagne Pelée. 

La pointe nord de la Martinique en panorama

Une heure de moteur dans la pétole, on tourne un peu pour trouver une place où on peut mouiller avec moins de 20m de fond et nous voilà mouillés à Saint Pierre dans le calme et la douceur du soir (Bon, Ok ! Ca fait cliché la ‘douceur du soir ! Mais c’est quand même doux un soir. Non ?). 

Petit grain du matin, ça ira bien ;-) En face de Saint Pierre 

Saint Pierre garde quelques traces de sa splendeur passée de capitale de la Martinique datant d’avant de l’éruption de la montagne Pelée de 1902 qui l’a rasée. 

Saint Pierre et la montagne Pelée 

Elle présente maintenant un mélange de ruines et de bâtiments modernes et garde sa place de sous-préfecture malgré le peu d’activité qu’elle abrite. 
Et peu d’activité est un  grande mot : A la chasse aux accras pour l’apéro du soir, on nous dit qu’à Saint Pierre, on en fait que le matin, sinon on est pas sur de les vendre (un bar-snack nous dit même qu’il en avait prévu pour deux personnes ce jour ;-). 

Ambiance tropicale …
Un bout de marlin pour faire un tajine avec des amandes de la Motte d’Aigues

Deux nuits à Saint Pierre, et c’est le matin du départ. On a finalement pas croisé NYenergi qui remonte sur la Dominique et s’était arrêté au Carnet juste au Sud de Saint Pierre. Ce sera pour une prochaine fois. 
Jacques manque de tomber en panne d’essence avec Ti Glloq en ramenant les croissants et de la glace (ça a failli être froid ! Je parle des croissants, pas de la glace !!). Ce n’est pas parce que le moteur marche qu’on a inventé le mouvement perpétuel ! 

Saint Pierre, c’est le pied !

Et on boucle le tour de la Martinique. 

Ca y est ! On a fait le tour ! (même si Lionel Lemonchois l’a fait en 6h30, lui !) 

Et hop ! Une petit nav’ vers l’Anse Noire. On y était passé en rando à partir de la Grande Anse d’Arlet. On se retrouve tranquilles, à deux bateaux seulement ! 

La pêche à l’Anse Noire
A la tombée de la nuit, c’est le moment d’aller se mettre à l’eau. On y court (et c’est pas facile avec les palmes !) n’écoutant que notre courage et bravant le risque des requins chasseurs d’hommes (il y en a surement quelques part… mais pas là… et sinon, c’est clair qu’ils n’raient plus faim au vu du nombre de personnes s’étant baignées dans la journée. L’Anse Noir est très fréquentée par les bateaux de tourisme en journée.)
Et là, c’est le festival sous-marin : des rascasses volantes par dizaines, une langouste mais surtout un banc de seiches ou bien de calamars (ou encornets, ça dépend comment on les cuisine) en formation serrée et qui nous fait des jolis effets de lumière quand on les embête un peu. 

On vous passe les coraux, les éponges et les gorgones ainsi que tous les poissons multicolores. Dommage qu’on avait pas la caméra ! C’est une preuve de plus, avec un masque et un tuba, on peut en voir autant que lors d’une plongée à 20 mètres (il faut dire qu’on voit notre ancre à 12 mètres de la surface comme si elle était posée sur le pont). 

Le vendredi, encore une super petite navigation au près suivie d’une soirée à Sainte Anne. 
On remet Glloq presque à la même place qu’une semaine avant, dans 5 mètres d’eau, et avec presque les mêmes bateaux autour. Tout le monde n’a pas la bougeotte ici ! … Sauf Ti Glloq qui essaie de se faire la malle et qu’on nous ramène gentiment avant qu’on aie besoin de lever l’ancre pour le courser avec Glloq. 

Et c’est encore une pause de quelques jours à la marina du Marin. Ca repose l’ancre de Glloq qui a servi presque tous les jours depuis notre départ, ça permet de faire de la lessive et de prendre des douches d’eau douce sans attendre la pluie. Objectif de cet arrêt : Faire réparer le frigo (le rendez-vous est pris depuis une semaine et confirmé depuis le mercredi avec Tilikum qui va nous le réparer). On en profite pour réparer les charbons du guindeau (j’espère que ce n’est que ça !) qui nous fait des ennuis depuis une semaine et renforcer la ferrure de hale-bas de quelques rivets.

Et voilà aujourd’hui, Glloq est tout réparé du Frigo, du Guindeau et du Hale-bas. On a quitté le port du Marin pour le mouillage de Saint-Anne où on a fait les dernières courses de frais.

Spécialité des Antilles : la bonne saumure de cochon ! Miam !

Et demain, c’est le départ pour le sud des Caraïbes : passage à Sainte-Lucia puis les Grenadines.

3 commentaires:

  1. Monique Le Provost1 février 2015 à 23:46

    Super reportage !! Merci pour les photos et les commentaires.
    On attend la suite. Bonne virée aux Grenadines. Bises à tous les deux.

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  2. Merci pour les nouvelles et bonne continuation. Bisous

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  3. Argggghhhhh c'est beau!! J'avais un peu de retard dans les images/videos c'est génial! Une sorte d'Ushaïa Glloquien... :) :) :) Top top top et surtout cool pour le frigo, faudrait pas perdre les dernières sartroubières, héhéhéhéééé. Enjoy! Bises

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