L’Irlande est superbe mais revenons un peu en arrière pour vous dire un mot sur les Açores : les îles Sao Jorge et Terceira.
D’abord Sao Jorge que nous avons atteint rapidement à partir Horta (environ 20 milles).
Notre parcours entre les îles centrales des Açores
Soa Jorge contraste avec Pico qui est juste en face d’elle : Pico est un volcan dressé vers le ciel et de forme presque ronde (pour la partie élevée de l’île) alors que Sao Jorge est une île en longueur avec une crête rocheuse qui sépare la côte nord de la côte sud sur toute sa longueur.
Peut-être est-ce la colonne vertébrale du dragon de saint Georges qui dormirait ?
Un dragon dans son bain sur la place centrale
Une particularité de Sao Jorge réside dans ses côtes. L’île est totalement entourée de hautes falaises ! A quelques endroits seulement, la nature a réservé des accès : les fajas. Il s’agit de brèches dans la falaise créés lors de glissements de terrain pendant des tremblements de terre.
La faja da Caldeira de Santo Cristo
Glloq est installé dans le petit port de Velas où l’accueil par José, le capitaine de port, est on ne peut plus sympathique.
Glloq face à Atalama et Meltem dans la petite marina de Velas
A peine amarrés dans cette jolie marina de Velas, José nous présente rapidement l’île et nous indique que, le soir même, il y aura à Velas une fête de quartier dans la rue en ville avec musique, fromage et vin offert à tous. Quel accueil pour Glloq ! Sa réputation a du le précéder ;-)
Il faut vous dire que la grande spécialité de Sao Jorge est le fromage, c’est une île à prairies et à vaches. Jacques va pas rater cette occasion de goûter les fromages locaux (tellement bon ! On en a encore plein dans le frigo !).
Le fromage de Sao Jorge avec du pain à la farine de maïs : A se damner !
Cette fête était vraiment sympa. A Velas, en été, les quartiers font à tour de rôle des fêtes où tout le monde est invité et où on sert du vin des Açores et du formage de Sao Jorge accompagné de brioche. Empilés sur un plateau, les bouts de fromage en libre service (désolé, on a pas pris de photo !) ont chacun une taille qui approche la part d’emmental qu’on achète au marché !! Sur le retour de cette fête, où on est allé avec nos amis d’Atalama (arrivés aux aussi à la marina quelques heures après nous), on se rendra compte qu’il y a aussi de délicieuses petites brochettes à un autre endroit.
On ne fera qu’une randonnée à Sao Jorge. Faute de temps, car on aimerait prendre le temps de voir d’autres endroits de l’archipel.
Elle nous fera découvrir quelques Fajas de la côte sud. Une journée très sympa avec Corina et Eric d’Atamala.
On se rend au départ en bus local (vers Calheta l’autre grande ville de l’île, avec Velas). Etrangement, presque uniquement des femmes prennent ce bus ! On comprend mieux quand le bus se vide d’un coup en arrivant à la conserverie de poisson de Calheta.
Un taxi nous monte sur la crête pour attaquer cette rando toute en descente. Départ dans le brouillard (Tiens ! Ca rappelle Flores !) et descente progressive vers la mer au milieu de la végétation et des hortensias.
La visibilité en altitude nous rappelle une rando à Flores !
Tout à coup le paysage se dégage et on aperçoit rapidement la Faja da Caldeira de Santo Cristo : Une langue de terre qui glisse de la falaise jusque à la mer et se termine par zone plate abritant un village au milieu des petites lagunes. La rando était superbe. Le sentier nous mène par la côté jusqu’à la faja Dos Cubres à l’ouest. Il permet aux habitants d’accéder en quad au reste de l’île.
Mais quelques photos valent mieux qu’on long discours.
Arrivée sous les nuages, on voit la mer
Des maisons très isolées du reste de l’île
Le chemin côtier emprunté par les quads
L'eau est toujours limpide
La faja dos Cubres : Fin de la rando !
Une fois qu’on est en bas… il faut remonter ! On essaie le stop en se séparant en deux groupes de deux et c’est finalement un bus de randonneurs français (qu’on avait croisé sur le chemin) qui nous prendra quelques minutes après et nous ramènera directement à Velas.
On aurait aimé mieux visiter cette île mais on voudrait avoir du temps à passer à Terceira ! Alors, quelques courses de charcuterie locale (on y retrouve beaucoup de produis traditionnel portugais même produit localement) et surtout de fromage, et on est partis vers Terceira.
José nous prend en photo au départ et c’est parti pour une cinquantaine de milles.
On part vers Terceira
Le vent oscille entre 4 à 10 nœuds mais Glloq, comme à son habitude, s’en tire très bien et nous y mène à 4,8 nœuds de moyenne sans avoir à faire tourner notre bruyant moteur. (à l’arrivée, on comprendra que d’autres ont fait un autre choix qui explique pourquoi Jacques se demandait comment tous ces voiliers qui nous entouraient pouvaient être aussi performants dans ce petit temps !)
On guette les baleines sur cette eau presque plate mais sans succès !
A propos de baleines, cet animal est bien sur omniprésent sur les îles puisque ça a été pendant longtemps la principale ressource de l’archipel. On en voit des traces partout : des sculptures dans les rues, des vestiges de cette industrie qui extrayait la graisse de cachalot, des gravures sur les timbres ou sur des dents de cachalots.
Tiens une baleine qui traverse un mur !
Tiens, un cachalot dans la rue !
Tiens, un joueur de guitare sur... un timbre
Mais d’où viennent ces baleines ? On a trouvé ! Ils les fabriquent localement… preuve à l’appui !
Evidemment... si ils les fabriquent... y en a beaucoup :-)
(Ok ! On a peut-être fait une erreur en traduisant du portugais !)
Terceira, tient son nom de ‘Mardi’ (Terça-feira en portugais, le troisième jour de la semaine) car... elle a été découverte un mardi ! Un manque d’imagination compréhensible pour des explorateurs qui découvrent une île chaque jour et on déjà utilisé tous les saints du calendrier.
On abordera à Angra do Heroismo, ville classée par l’Unesco comme patrimoine de l’humanité et qui nous propose une joli marina pour laisser Glloq pendant nos balades.
La marina d'Angra, en plein centre-ville bien sur !
Surprise : Quand on arrive, on découvre que débute le lendemain le festival de la St Jean ! Dix jours de fête : Un défilé chaque soir dans les rues principales, de la vie dans la rue avec grillades et sandwich partout et même des lâchers de taureaux dans les rues pour permettre aux locaux de jouer au torero !
Si tu veux voir les défilés assis, réserve ta place !
Une reine sur son char puis...
LA Reine sur son char !
La ville d’Angra est très jolie. Le centre est constitué de maisons anciennes et de belles bâtisses souvenir des temps de prospérité où l'or des incas ramené par les portugais transitait ici puis de la prospérité de la pêche à la baleine. On a aimé y flâner.
La cathédrale d'Angra
Mais on ne peut passer à Terceira sans aller voir les grottes au centre de l’île. Ces grottes sont formées par le retrait de la lave liquide ou l’érosion d’une lave ‘légère’ après les éruptions des grands volcans du centre.
On a visité deux grottes avec Jean et Cathy du bateau Katyna (qui à fait le retour vers l’Europe en même temps que nous et doit être aux Glénan à l’heure où on écrit).
De jolies couleurs et une impression étrange de marcher sur un sol de lave solidifiée mais qui a gardé les traces de son écoulement.
La lave solidifié dans la cheminée du volcan
Une petite rando à Biscoitos (avec le bus local cette fois) nous fera découvrir les vignes dans la terre de lave (d’où les noms des vins locaux Magma ou Terra de lava). Une manière d’entourer les ceps de vigne, répartis par carrés de 9, avec ces pierres noires qui protègent les sols mais surtout restituent le soir la chaleur du soleil de la journée pour aider les raisins à mûrir.
Chaque cep dans son trou et les vignes donneront du bon vin !
Sacré travail d'empilage !
Mais Biscoitos, c’est aussi cette côte à la pierre volcanique très légère et qui ressemblerait à de la biscotte (d’où le nom du village). On a pas goûté, mais je pense pas qu’elle ait un goût de biscotte !
La côte volcanique de Biscoitos
Cette côte crée des bassins à l’eau très calme et les habitant ont ajouté des aménagement pour faciliter l’accès à ces piscines naturelles. On peut donc y accéder avec des échelles de bain, s’y baigner sous la surveillance d’un maître nageur et même se faire bronzer entre deux bains. Un doigt de pied plongé nous a confirmé que l’eau n’était plus à 30°C et on restera au sec le temps de se refaire à l’idée que le bain de mer n’a pas toujours la température de la baignoire !
Une plage... mais pas de sable !
De passage pendant les fêtes de la Saint Jean, on s’est offert une corrida portugaise. Pas de mise à mort à la fin mais un travail impressionnant de maîtrise du taureau à mains nues par un groupe d’une dizaine d’hommes.
On vous laisse apprécier la prouesse. Nous on était mieux dans les gradins !
Le torero est à cheval et on assiste à un spectacle très gracieux qui allie la finesse du déplacement du cheval (où le cavalier ne fait qu’un avec son cheval) et la connaissance du comportement du taureau. Le but étant d’être au plus près du taureau sans se faire toucher.
Ca m’a rappelé les gens qui jouent avec l’instinct de chasse de leur chien ou leur chat en les faisant courir à gauche et à droite en jetant des balles. Sauf que le chat fait 500 kilos !
Tour d'arène pour recevoir les saluts, fleurs et chapeaux
La veille de notre départ, nous allons assister à un lâcher de taureaux dans les rues d’Angra.
Un quartier de la ville est fermé par des camions, des planches et des palettes et quand tout le monde est installé, on y lâche une dizaine de taureaux.
Ces gentilles bêbêtes sont un peu perdues et on tendance à parcourir leur territoire en trottinant mais il ne faut pas gêner leur passage sinon c’est la charge assurée. Et justement, le petit jeu est de les faire charger !
Oups ! Maintenant, 'faut gérer !
Un îlien nous avait prévenu qu'il y aurait des hommes en kilt... mais pourquoi ?
Nous, on a pas joué ! On était tranquillement installé sur une poubelle (... de carton recyclé ! Ça évite l’odeur !).
Joli piédestal, non !
Placé juste à côté du Land Rover qui serait à évacuer les blessés, on les voyait intervenir environ toutes les 10 minutes. Pas d’encornage (pour ce qu’on a vu) mais d’impressionnants vol planés (c’est pas très lourd un gars, même costaud, quand un taureau de 400 ou 500 kg l’attrape et relève la tête !)
L'ambulance et ses infirmiers
Chaque joueur qui a perdu attire un attroupement avec l'ambulance
Un spectacle inhabituel pour lequel on avait retardé notre départ de quelques heures.
On est le 24 juin, le créneau météo est bon pour partir avec un vent de sud-ouest assez durable. Alors, on avale de la viande rôtie (miam !), une bière, on achète quelques bouteilles de vin local, on paie la marina et c’est parti pour l’Irlande. 1100 milles, plus de 2000 km dans une météo un peu plus changeante que la traversée avec les alizées.
On vous enverra un nouvel article pour vous raconter notre traversée, la pêche au thon et notre arrivée en Irlande.
Bonjour à l'équipage, bon retour en Europe, bravo pour la traversée au galop de l'Atlantique nord un whisky en vue cela motive. Grand repos avant toutes dégustations. A bientot de vous lire et de vous voir à l'arrivée de l'étape finale. Bizzz El'Parents
Très beau reportage :) Bisous
RépondreSupprimerBonjour à l'équipage, bon retour en Europe, bravo pour la traversée au galop de l'Atlantique nord un whisky en vue cela motive. Grand repos avant toutes dégustations.
RépondreSupprimerA bientot de vous lire et de vous voir à l'arrivée de l'étape finale.
Bizzz El'Parents